Sénégal : Ousmane Sonko charge Netanyahou et appelle à isoler Israël

Le Premier ministre sénégalais a accusé son homologue israélien, Benyamin Netanyahou, de poursuivre la guerre à Gaza pour sa propre survie politique et préconisé d’isoler Israël pour faire cesser cette « barbarie », durant un rassemblement pro-palestinien à Dakar, le 30 août.

Ousmane Sonko, le Premier ministre du Sénégal. © Primature du Sénégal

Ousmane Sonko, le Premier ministre du Sénégal. © Primature du Sénégal

Publié le 1 septembre 2024 Lecture : 2 minutes.

« Nous avons un Premier ministre [israélien] dont le pouvoir dépend de cette guerre, [dont] la survie politique dépend de cette guerre, et qui est prêt à marcher sur des milliers de cadavres pour rester Premier ministre et pour ne pas faire face à la justice de son pays », a déclaré Ousmane Sonko au cours du rassemblement de quelques centaines de personnes en soutien aux Palestiniens, à la Grande mosquée de Dakar.

Le Premier ministre du Sénégal avait annoncé sur les réseaux sociaux, le 30 août, sa venue au rassemblement pro-palestinien prévu l’après-midi et auquel, a-t-il rapporté, il n’avait pas été invité. Le président Bassirou Diomaye Faye lui aurait répondu qu’il devait « impérativement » y représenter son pays.

la suite après cette publicité

« Parler d’une seule voix »

« Il faut rassembler tous ceux qui dénoncent cette injustice, travailler à une solution politique qui est une solution d’isolement de l’État d’Israël, d’isolement politique », a déclaré le chef du gouvernement, une écharpe aux couleurs palestiniennes autour du cou. Il s’agit d’« arrêter cette barbarie humaine, validée, cautionnée par certains pays occidentaux », a-t-il ajouté. Il a qualifié d’« extermination » les opérations israéliennes en cours dans les territoires palestiniens et dénoncé l’« injustice » subie par les Palestiniens depuis la création de l’État d’Israël, en 1948.

Ousmane Sonko a noté les « multiples divisions » qui empêchent musulmans et Africains de « parler d’une seule voix » face à la crise. Des pays musulmans sont restés « aphones » et, « depuis le début de cette crise, les actions les plus visibles [en soutien aux Palestiniens] ont été initiées par l’Afrique du Sud », où les musulmans sont très minoritaires, et par certains pays d’Amérique latine, a-t-il poursuivi. A contrario, « tous ceux qui nous chantent la démocratie et les droits de l’homme sont ceux qui appuient Israël, qui l’arment », a-t-il insisté.

Pays ouest-africain musulman à près de 95%, soutien historique des Palestiniens sur la scène internationale, le Sénégal préside depuis les années 1970 le Comité onusien pour les droits inaliénables du peuple palestinien. Le pays soutient une solution à deux États, il fut l’un des premiers à avoir reconnu l’indépendance d’Israël, en 1960.

(Avec AFP)

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Les juges de la Cour internationale de justice (CIJ) rendant leur avis sur l’occupation par Israël des territoires palestiniens, à La Haye, le 19 juillet 2024. © NICK GAMMON/AFP

Occupation des territoires palestiniens : à quoi sert l’avis de la CIJ ?

Contenus partenaires