Algérie : démantèlement d’un « réseau d’espionnage » constitué d’Algériens et de Marocains, selon le parquet

Le tribunal de Tlemcen a annoncé ce 1er septembre la mise en détention de sept personnes – quatre Marocains et trois Algériens – accusé d’avoir constitué un réseau d’espionnage visant à « porter atteinte » à des institutions algériennes.

Un policier algérien en 2007. © AP/SIPA

Un policier algérien en 2007. © AP/SIPA

Publié le 2 septembre 2024 Lecture : 2 minutes.

Le parquet de Tlemcen a annoncé ce 1er septembre l’arrestation de plusieurs personnes, dont quatre de nationalité marocaine, accusées de faire partie d’ « un réseau d’espionnage », à environ une semaine de l’élection présidentielle du 7 septembre. « Le juge d’instruction près le tribunal de Tlemcen a ordonné le placement en détention provisoire de sept individus, dont quatre Marocains, suite au démantèlement dernièrement d’un réseau d’espionnage et de renseignement, en vue de porter atteinte à la sûreté de l’État », a annoncé le parquet de cette ville frontalière du Maroc, cité par l’agence de presse gouvernementale APS.

« Intelligence avec un pays étranger »

Une enquête judiciaire a été ouverte contre « les personnes identifiées par l’enquête, sous les accusations criminelles d’intelligence avec un pays étranger, ou l’un de ses agents », pour « crime d’espionnage » ainsi que pour « entrée illégale sur le territoire pour trois des ressortissants marocains », a précisé le parquet. « Ce réseau a recruté des ressortissants marocains et algériens dans le but de porter atteinte à des institutions sécuritaires et administratives algériennes », a encore indiqué le parquet.

la suite après cette publicité

Lors d’une conférence de presse, le procureur de la République près le tribunal de Tlemcen, Mustapha Loubar, a précisé que les enquêteurs avaient reçu les premières informations concernant cette affaire le 24 août.

Le brief. Les clefs de l'actualité africaine dans votre boite mail

Chaque semaine, recevez les 5 infos de l'actualité africaine décryptées par nos journalistes.

Image

Selon le parquet de Tlemcen, c’est à la suite de l’arrestation, ce même jour, d’un ressortissant marocain « entré illégalement » en Algérie et identifié par ses initiales « Z.M », que cette affaire d’ « espionnage » a été découverte après l’exploitation des données de son téléphone portable. Selon le parquet, le suspect travaille « au sein d’un réseau d’espionnage et de renseignement pour le compte d’une partie étrangère, en compagnie de ressortissants marocains et algériens ». Après son interpellation, six autres personnes, trois Algériens et trois Marocains, ont été arrêtés le 28 août. La justice algérienne ne communique à ce stade que leurs initiales : « T.A. », « M. Kh. », « M.H. » pour les Marocains, et « R.M.A. », « T.Z.S.A. » et « B.R. » pour les Algériens.

Selon le procureur, toutes ces personnes recevaient leurs instructions d’un Marocain, « B.S. ». Tous les suspects ont été présentés au parquet le 1er septembre. Le parquet a requis un placement sous mandat de dépôt pour toutes les personnes concernées, puis un placement en détention provisoire après leur interrogatoire par le juge d’instruction.

Alger a rompu ses relations diplomatiques avec Rabat en août 2021, dénonçant une série d’ « actes hostiles » de son voisin, concernant en particulier le territoire contesté du Sahara occidental, la normalisation avec Israël ainsi que le soutien aux indépendantistes du Mouvement d’autonomie de la Kabylie (MAK) qu’Alger a classé comme organisation terroriste. Le Maroc avait jugé cette décision « complètement injustifiée », rejetant les accusations du pays voisin.

la suite après cette publicité

Pour l’heure, Rabat n’a pas réagi aux déclarations de la justice algérienne.

(Avec AFP)

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires