Les Israéliens appelés à la « grève générale » pour exiger un accord sur les otages

Cette mobilisation intervient après l’annonce par l’armée israélienne de la découverte des corps de six otages dans la bande de Gaza, le 1er septembre.

Manifestants lors d’un rassemblement anti-gouvernemental appelant à la libération des Israéliens retenus en otage à Gaza depuis octobre, sur une autoroute à Tel-Aviv, le 1er septembre 2024. © JACK GUEZ / AFP

Manifestants lors d’un rassemblement anti-gouvernemental appelant à la libération des Israéliens retenus en otage à Gaza depuis octobre, sur une autoroute à Tel-Aviv, le 1er septembre 2024. © JACK GUEZ / AFP

Publié le 2 septembre 2024 Lecture : 2 minutes.

À partir de 6 heures lundi matin, « toute l’économie israélienne sera en grève générale », a lancé le chef de la puissante centrale syndicale israélienne, Arnon Bar-David, car « nous devons faire cesser cet abandon des otages ». « À 8 heures, l’aéroport sera fermé, les décollages et les atterrissages cesseront », a précisé la Histadrout dans un communiqué. Le 1er septembre, des dizaines de milliers d’Israéliens ont manifesté dans plusieurs villes pour réclamer un accord sur la libération des otages. À Tel-Aviv, des protestataires ont bloqué une autoroute.

Stupeur et indignation

« Les corps des otages Carmel Gat, Eden Yerushalmi, Hersh Goldberg-Polin, Alexander Lobanov, Almog Sarusi et Ori Danino » ont été retrouvés le 31 août dans un « tunnel dans la zone de Rafah », dans le sud de la bande de Gaza, a indiqué l’armée, suscitant stupeur et colère en Israël. Le président américain Joe Biden s’est dit « dévasté » et « indigné », tandis que son homologue français Emmanuel Macron a fait part de sa « stupeur » et demandé « l’arrêt de la guerre ».

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Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, sous pression croissante pour conclure un accord sur les otages après des mois de blocage, a menacé le Hamas de lui « régler son compte ». Selon le ministère israélien de la Santé, l’autopsie réalisée sur les corps des six otages révèle qu’ils ont été tués « à bout portant » « entre le 29 et le 30 août ». Mais selon un cadre du Hamas, s’exprimant sous couvert d’anonymat, ils ont été « tués par des tirs et des bombardements de l’occupant » israélien, certains faisant partie « de la liste des otages à libérer que le Hamas avait approuvée ».

Vaccination antipolio

Le 1er septembre, le centre du territoire palestinien assiégé a connu quelques heures de répit, une vaste campagne antipolio ayant été officiellement lancée à la faveur de « pauses humanitaires » de trois jours chacune, de 6 à 14 heures. Objectif : vacciner plus de 640 000 enfants de moins de dix ans, après un premier cas confirmé de cette maladie dans le territoire palestinien depuis 25 ans. Selon ministère de la Santé à Gaza, 72 611 enfants ont été vaccinés au premier jour de la campagne antipolio.

Israël poursuit également son opération militaire lancée le 28 août en Cisjordanie, un territoire palestinien séparé de la bande de Gaza et occupé par Israël depuis 1967. Le Hamas, au pouvoir depuis 2007 à Gaza, et le Jihad islamique, autre groupe armé, ont déclaré qu’au moins 14 des morts combattaient dans leurs rangs. Dans le sud de la Cisjordanie, trois policiers israéliens, dont une femme, ont été tués dimanche près d’un checkpoint dans une « attaque armée », selon la police israélienne. Un Palestinien soupçonné d’en être l’auteur a été abattu par l’armée, a-t-elle indiqué.

(Avec AFP)

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