À la recherche de moteurs de croissance, le Gabon relance l’exploitation d’un bois précieux
L’exploitation du kévazingo suspendue depuis 2018 par souci de préservation environnementale est relancée pour « stimuler le développement des régions forestières ».
Le gouvernement gabonais de transition a adopté un projet de décret autorisant l’exploitation d’un bois précieux, le kévazingo, suspendue depuis 2018 par souci de préservation environnementale, pour « stimuler le développement des régions forestières », a annoncé dimanche un communiqué officiel. « Le projet de décret portant autorisation et fixant les conditions d’exploitation du kévazingo » a été adopté en conseil des ministres ce 31 août, selon ce communiqué diffusé par la présidence gabonaise.
« Ce projet de décret vise à instaurer un cadre réglementaire plus strict pour l’exploitation du kévazingo. Il limite l’exploitation à des concessions aménagées de manière durable, renforce la traçabilité grâce à un système de géo-référencement et exige un permis CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) pour l’exportation des produits finis », précise le compte-rendu du conseil des ministres.
Le brief. Les clefs de l'actualité africaine dans votre boite mail
Chaque semaine, recevez les 5 infos de l'actualité africaine décryptées par nos journalistes.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
En 2018, le Gabon recouvert à 80 % de forêts, avait interdit toute coupe de ce bois cher et précieux pour lutter contre les exploitations illégales, après avoir interdit en 2010 toute exportation de grumes brutes, obligeant les opérateurs économiques à le transformer avant export. Dans un discours prononcé cette semaine, à la veille de l’anniversaire du putsch du 30 août 2023 qui a mis fin à la dynastie Bongo, le nouvel homme fort du pays, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a appelé à une valorisation des ressources naturelles pour soutenir le développement du pays sans alourdir sa dette. « Chers Gabonais, mettons-nous au travail pour que toutes nos ressources naturelles non exploitées à ce jour soient mises en valeur, que le potentiel incroyable de notre eldorado contribue à créer de la richesse », a-t-il dit.
Le kévazingo est une des essences célèbres du Gabon (et du Cameroun), tout comme l’okoumé, mais contrairement à ce dernier qui est peu cher en raison de son abondance, le bois rare met des années à arriver à maturité. De couleur rouge, noire ou marron, le kévazingo est particulièrement prisé en Asie, notamment au Japon et en Chine.
(Avec AFP)
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- Doublé par la junte au Mali, Maroc Telecom restera-t-il dans le pays ?
- Chez Itoc au Sénégal, les enfants de Baba Diao revisitent la gouvernance du groupe
- Carburant en Afrique : pourquoi les exportateurs mondiaux jouent des coudes pour a...
- « Neuf des vingt pays qui présentent les taux de croissance les plus forts au mond...
- Sénégal : à quoi doit servir la nouvelle banque de la diaspora ?