Des soldats commettent des exactions en toute impunité

Des soldats guinéens dévalisent des magasins, cambriolent des maisons ou intimident des magistrats en toute impunité depuis que l’armée a pris le pouvoir à Conakry en décembre, a dénoncé lundi à Dakar l’organisation Human Rights Watch (HRW).

Publié le 27 avril 2009 Lecture : 1 minute.

"Des soldats guinéens ont été impliqués dans des vols et actes de violence contre des hommes d’affaires et des citoyens ordinaires depuis l’arrivée au pouvoir d’un nouveau gouvernement à la faveur d’un coup d’Etat militaire en décembre 2008", déplore l’organisation de défense des droits de l’Homme dans un communiqué.

"Des groupes comptant parfois jusqu’à vingt soldats ont attaqué des bureaux, des magasins, des entrepôts, des cliniques médicales et des maisons, aussi bien en plein jour que la nuit", ajoute HRW.

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L’organisation a "recueilli les récits de victimes et de témoins de 19 de ces incidents, presque tous commis par des soldats lourdement armés portant des bérets rouges et se déplaçant dans des véhicules tant civils que militaires (. . . ) sans plaques d’immatriculation".

Voitures, ordinateurs, générateurs, argent, téléphones. . . Les soldats se sont emparés de toutes sortes de biens, en affirmant parfois être en mission dans le cadre de la lutte contre la corruption ou les trafics. "Nombre des victimes ont aussi été menacées ou agressées physiquement", souligne HRW.

"Tenir les simples soldats sous contrôle"

"L’impunité dont bénéficient ces soldats doit cesser", affirme dans son communiqué la responsable d’HRW Corinne Dufka, en demandant aux dirigeants du pays de "tenir les simples soldats sous contrôle".

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Des officiers avaient pris le pouvoir le 23 décembre, peu après l’annonce de la mort du général Lansana Conté qui régnait depuis 24 ans sur la Guinée.

Le capitaine Moussa Dadis Camara, qui s’est autoproclamé président, a donné pour "mission" à la junte d’assainir les finances publiques, de combattre le trafic de drogue, les détournements de deniers publics et la corruption.

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Mais "paradoxalement, nombre des atteintes aux droits humains documentées par HRW semblent avoir été commises dans le contexte de cette répression", relève l’ONG.

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