La pression monte sur Netanyahou accusé de ne pas en faire assez pour ramener les otages

Le président américain Joe Biden accuse le Premier ministre israélien de ne pas faire assez pour conclure un accord avec le Hamas.

Manifestation anti-gouvernementale appelant à une action pour libérer les otages retenus dans la bande de Gaza, près de la résidence du Premier ministre israélien à Jérusalem, le 2 septembre 2024. © Menahem Kahana / AFP

Manifestation anti-gouvernementale appelant à une action pour libérer les otages retenus dans la bande de Gaza, près de la résidence du Premier ministre israélien à Jérusalem, le 2 septembre 2024. © Menahem Kahana / AFP

Publié le 3 septembre 2024 Lecture : 2 minutes.

Près de 11 mois après le début de la guerre à Gaza, les belligérants ont échangé de nouvelles menaces à la suite de la découverte par l’armée des corps des six otages israéliens dans un tunnel du sud de Gaza. Après avoir demandé publiquement « pardon pour ne pas avoir ramenés en vie » ces otages, Benyamin Netanyahou a accusé le Hamas de les avoir « exécutés » d’une « balle dans la nuque » et juré de faire payer « un prix très fort » au mouvement islamiste.

« Dans des cercueils »

Le Hamas a averti que les otages encore retenus à Gaza seraient renvoyés « dans des cercueils » si Israël poursuivait sa pression militaire « au lieu de conclure un accord », selon le porte-parole de la branche armée du mouvement, Abou Obeida. Un cadre du Hamas a précédemment affirmé que les six otages avaient « été tués par des tirs israéliens ».

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En Israël, la mobilisation s’intensifie : nouvelles manifestations dans des villes israéliennes, grève dans plusieurs villes avec perturbations à l’aéroport de Ben Gourion, multiplication des déclarations appelant au départ du Premier ministre. « Nous voulons que le gouvernement cesse d’exister, nous voulons des élections, et avant tout nous voulons qu’il signe un accord pour libérer les otages et mettre fin à cette guerre (…) », un manifestant à Tel-Aviv.

Aux funérailles de l’Israélo-Américain Hersh Goldberg-Polin, 23 ans, l’un des six otages retrouvés morts, le président israélien Isaac Herzog n’a pas manqué de dire « combien [il était] désolé que nous n’ayons pas réussi à le ramener à la maison ».

« Indignation » américaine

Malgré les pressions internationales et les craintes d’une escalade militaire régionale, des mois de négociations pour aboutir à un accord sur une trêve à Gaza et une libération d’otages n’ont pas abouti, les belligérants s’accusant de les bloquer. Le 2 septembre, le Premier ministre israélien a redit la nécessité pour Israël de maintenir le contrôle d’un corridor à la frontière entre Gaza et l’Égypte, un point de blocage dans les négociations. Il a répété sa volonté de poursuivre la guerre jusqu’à la destruction du Hamas.

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Les États-Unis, principal allié d’Israël, accentuent eux aussi la pression sur Netanyahou. Avant de rencontrer les négociateurs américains ayant participé aux discussions infructueuses des derniers mois, Joe Biden a répondu « non » à une question de la presse qui lui demandait s’il en « faisait assez » pour obtenir un accord sur la libération des otages. Le président américain a répété « son indignation face au meurtre (des otages) et réaffirmé l’importance de faire rendre des comptes au Hamas ».

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De son côté, le Royaume-Uni a annoncé la suspension de certaines licences d’exportation d’armes à Israël, en évoquant un « risque » que ces armes soient utilisées à Gaza, en violation du droit international. Israël s’est dit « déçu ».

(Avec AFP)

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