En Guinée, les autorités suspendent la « délivrance des agréments » aux ONG et associations

Cette décision intervient alors que l’opposition appelle à manifester à l’approche du troisième anniversaire de l’arrivée des militaires au pouvoir à Conakry.

Mamadi Doumbouya à Conakry, le 9 mai 2024. © Présidence de Guinée

Mamadi Doumbouya à Conakry, le 9 mai 2024. © Présidence de Guinée

Publié le 3 septembre 2024 Lecture : 1 minute.

En Guinée, les autorités ont suspendu, lundi 2 septembre, la délivrance des agréments aux associations et aux organisations non-gouvernementales à l’approche d’une manifestation de l’opposition coïncidant avec le troisième anniversaire de l’arrivée des militaires au pouvoir. Une mesure censée durer quatre mois en raison des « actions de trouble à l’ordre public menées sur le terrain par plusieurs ONG et mouvements associatifs », a indiqué le ministre de l’Administration du territoire, le général Ibrahima Kalil Condé, dans une décision publiée sur les réseaux sociaux.

Nouvelle évaluation dans six mois

Le renouvellement des agréments sera subordonné à l’évaluation par les autorités de l’action de ces associations et ONG. Le texte ne dit pas clairement si les agréments en cours de validité restent valables ou si eux aussi sont suspendus.

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Le 5 septembre 2021, des militaires, emmenés par le colonel Mamadi Doumbouya, depuis investi président et promu général, ont renversé Alpha Condé. L’opposition a appelé à manifester ce mercredi pour demander le retour des civils au pouvoir, le rétablissement des libertés, l’arrêt de la répression et la libération de deux acteurs de la contestation, Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah, disparus depuis leur arrestation le 9 juillet dernier.

Mamadi Doumbouya se trouve actuellement à Pékin pour participer au sommet Chine-Afrique en compagnie de dizaines de dirigeants africains. En 2022, son pouvoir a interdit toute manifestation et prononcé la dissolution d’un collectif de la société civile défendant le retour des civils à la tête du pays.

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La répression de manifestations non autorisées a causé la mort d’au moins 47 personnes entre septembre 2021 et avril 2024, selon Amnesty International. Plusieurs dirigeants de l’opposition ont été arrêtés, mis en cause devant les juges ou poussés à l’exil.

(Avec AFP)

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