36 blessés dans les heurts entre police et pro-Ravalomanana

36 blessés, dont un dans un état critique, ont été admis jeudi dans le principal hôpital d’Antananarivo à la suite d’affrontements entre forces de l’ordre et partisans du président évincé de Madagascar Marc Ravalomanana, a-t-on appris de source hospitalière.

Publié le 23 avril 2009 Lecture : 1 minute.

"Nous avons reçu 36 blessés", a déclaré à l’AFP le chef des urgences de l’hôpital HJRA Cornell Rafolohanitrarivo, sans plus de précisions.

Une autre source médicale a confirmé ce bilan à l’AFP et précisé, sous couvert de l’anonymat, que plusieurs d’entre eux étaient blessés par balle, dont un dans un état critique.

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Des échauffourées ont opposé jeudi après-midi les forces de l’ordre à des groupes mobiles de partisans de l’ex-président, qui ont érigé des barrages dans le centre de la capitale malgache.

Ces dernières avaient empêché dans la matinée un rassemblement de plusieurs centaines de pro-Ravalomanana: cinq camions de police et de gendarmerie avaient bloqué l’accès d’un parc du centre-ville d’Antananarivo où les "légalistes" se réunissent quasi quotidiennement.

Les forces de l’ordre avaient ensuite dispersé les manifestants, regroupés dans un cortège, en ayant recours à des grenades lacrymogènes et des tirs de sommation.

2 morts et 20 blessés

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Mardi, la Haute Autorité de transition (HAT) dirigée par Andry Rajoelina avait pris en conseil des ministres un arrêté interdisant jusqu’à nouvel ordre les manifestations dans les lieux publics. La veille, 2 partisans de M. Ravalomanana avaient été tués et 20 autres blessés dans des échauffourées similaires à celles de jeudi.

Lâché par l’armée et confronté à la pire crise qu’il ait connue depuis son arrivée à la tête du pays en 2002, Marc Ravalomanana avait remis ses pouvoirs le 17 mars à un directoire militaire, qui les avait immédiatement transférés à Andry Rajoelina, alors chef de l’opposition et désormais à la tête de la HAT.

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L’Union africaine, la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et l’Organisation internationale de la Francophonie ont suspendu Madagascar. Les Occidentaux ont condamné ce qu’ils considèrent comme un "coup d’Etat".

La crise politique dans la Grande Ile a entraîné la mort de plus d’une centaine de personnes depuis fin janvier et paralyse l’économie.

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