Affaire Kieffer : compromis entre Simone Gbagbo et les juges français

La première dame ivoirienne sera bien entendue ce jeudi par les juges français venus à Abidjan pour l’entendre sur l’affaire de la disparition du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer. L’avocat de Simone Gbagbo avait expliqué mercredi que l’audition était compromise en raison d’un désaccord sur le lieu de l’entretien.

Publié le 23 avril 2009 Lecture : 2 minutes.

L’épouse du président ivoirien, Simone Gbagbo, sera bien entendue jeudi à Abidjan par les juges français enquêtant sur la disparition du journaliste Guy-André Kieffer, un accord ayant été finalement trouvé sur le lieu de sa déposition, a indiqué l’un de ses avocats.

"Un accord a été trouvé : les auditions de Mme Gbagbo et (du ministre d’Etat ivoirien chargé du Plan) Paul-Antoine Bohoun Bouabré auront lieu à la Cour suprême" ivoirienne, a affirmé dans la soirée à l’AFP Georges Kiejman, l’un des deux avocats français de la Première dame.

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Les auditions se dérouleront donc dans "une enceinte judiciaire", comme le souhaitaient les magistrats français, a noté Me Kiejman.

"Une concession de la première dame"

C’est "une concession de la Première dame", qui exigeait initialement d’être entendue "chez elle", mais qui "ne veut absolument pas que les juges puissent dire qu’ils n’ont pas pu l’entendre", a-t-il ajouté.

Un peu plus tôt, l’avocat avait indiqué que l’audition de Mme Gbagbo était incertaine, ce désaccord sur le lieu de l’audition ayant conduit à "une impasse".

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Simone Gbagbo "en fait un problème de préséance" et les juges venus de Paris manquent de "réalisme", avait-il dit, pointant "un problème de susceptibilité réciproque".

Après n’avoir pas répondu à des convocations des magistrats à Paris, Mme Gbagbo et M. Bohoun Bouabré avaient accepté d’être entendus comme témoins à Abidjan dans le cadre de l’enquête française sur la disparition du journaliste franco-canadien en 2004 en Côte d’Ivoire.

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La Première dame indirectement impliquée?

Le beau-frère de Mme Gbagbo, Michel Legré, est inculpé dans ce dossier d’"enlèvement et séquestration en bande organisée" avec Jean-Tony Oulaï, soupçonné d’avoir dirigé le commando auteur de l’enlèvement.

Selon des sources proches du dossier, le chauffeur d’Oulaï, Berté Seydou, a affirmé que son patron s’était entretenu au téléphone avec la Première dame au moment de l’enlèvement.

Les enquêteurs français ne soupçonnent pas le couple présidentiel ivoirien d’être impliqué directement dans cette affaire, mais certains cadres du régime liés aux milieux économiques.

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