Au Niger, des pluies diluviennes provoquent l’effondrement de la mosquée de Zinder

Bâtie il y a près de 200 ans, la mosquée de Zinder, l’une des plus anciennes du Niger, s’est effondrée le 3 septembre en raison des pluies torrentielles qui se sont abattues dans la région centre-est du pays.

Depuis trois mois, le Niger connaît d’importants épisodes de pluies (ici la route nationale 25, le 20 août 2024). © BOUREIMA HAMA / AFP

Depuis trois mois, le Niger connaît d’importants épisodes de pluies (ici la route nationale 25, le 20 août 2024). © BOUREIMA HAMA / AFP

Publié le 4 septembre 2024 Lecture : 2 minutes.

Rayée de la carte. Le 3 septembre, la plus ancienne mosquée de Zinder, façonnée il y a près de 200 ans, a été détruite après que d’importantes précipitations ont frappé la région éponyme située dans le centre-est du Niger. Cette zone est l’une des plus touchées par l’intense saison des pluies qui s’abat depuis juin sur le Niger, cet immense pays désertique affecté par le changement climatique.

Les images de la dislocation de l’édifice, situé dans le quartier Birni de Zinder, la ville qui abrite le sultanat de la région, ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux. Pour cause, ce bâtiment religieux, construit au milieu du 19ème siècle, était hautement symbolique pour les habitants de Zinder, la deuxième métropole du pays.

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« Pendant des centaines d’années, les fidèles sont venus parfois de très loin pour y prier chaque vendredi et à l’occasion des fêtes musulmanes », raconte El Hadj Mansour Kakalé, un chef religieux local. Construite en banco – un mélange de terre et de paille – elle figure sur la liste des mosquées les plus visitées du pays après celle d’Agadez. Cette dernière a été construite en 1515 et classée au patrimoine mondial de l’Unesco, selon le ministère nigérien du Tourisme qui l’a récemment restaurée.

Des inondations meurtrières

« On nous a signalé des fissures à certains endroits, mais on ne pouvait pas intervenir avec les pluies », a expliqué un responsable local du ministère à la télévision, le soir de l’événement. En moins de trois mois, les inondations liées à la saison des pluies ont fait 217 morts, 200 blessés et plus de 350 000 sinistrés sur l’ensemble du territoire nigérien, rapporte le dernier bilan en date publié le 22 août par le gouvernement.

Dans la ville de Maradi, capitale de la région du même nom et voisine de Zinder, 15 personnes sont mortes en une journée la semaine passée à la suite de pluies torrentielles. Pendant la saison des pluies, qui dure de juin à septembre, le Niger fait face depuis quelques années à des inondations récurrentes. Un phénomène qui se produit également dans les zones très désertiques du nord où d’importants dégâts ont été recensés cette année. Un paradoxe dans cet État très sec où les mauvaises récoltes sont habituellement dues à la sécheresse.

                                                                                                                                                                        (Avec AFP)

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