Tiken Jah Fakoly déconseille au chef de la junte de briguer la présidence

Tiken Jah Fakoly a déclaré lundi à l’AFP qu’une éventuelle candidature à la présidentielle du chef de la junte guinéenne ne serait « pas une bonne idée ». Le chanteur ivoirien a précisé qu’il demanderait à Moussa Dadis Camara d' »organiser des élections le plus rapidement possible pour que les civils reviennent au pouvoir ».

Publié le 21 avril 2009 Lecture : 1 minute.

Le chanteur ivoirien Tiken Jah Fakoly, interrogé lundi par l’AFP pendant un séjour à Conakry, a jugé que ce ne serait "pas une bonne idée" pour le chef de la junte guinéenne de se présenter à la présidentielle prévue en décembre.

Le 15 avril, le capitaine Moussa Dadis Camara avait menacé d’"ôter la tenue" militaire pour se présenter à la prochaine élection présidentielle, en déplorant que les leaders politiques "se moquent" de la junte et prennent les militaires pour "des je-ne-sais-quoi".

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Tiken Jah Fakoly, très engagé politiquement, a déclaré: "En tant que frère, ami de la Guinée, leader d’opinion qui s’est rapproché du président Dadis, si je l’avais en face de moi, je lui prodiguerais mes modestes conseils, je lui dirais que ce n’est pas une bonne idée".

Faisant valoir que "ce sont toujours des gens qui sont autour du président qui lui disent de rester" au pouvoir, il lui a recommandé de "ne pas céder aux sirènes des vautours".

"Je demanderais à M. Dadis de (. . . ) finir ce qu’il a entrepris, organiser des élections le plus rapidement possible pour que les civils reviennent au pouvoir, et ce n’est que comme cela qu’il va rentrer dans l’histoire par la grande porte", a insisté le chanteur qui l’avait rencontré en janvier.

Les militaires avaient pris le pouvoir le 23 décembre, quelques heures après le décès du président Lansana Conté (1984-2008).

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Le chanteur a néanmoins vanté "le travail qu’il (le capitaine Camara, ndlr) est en train de faire, par rapport à la lutte contre la drogue, les détournements de deniers publics", affirmant qu’il "ne peut être fait que par un militaire".

A Conakry, certains observateurs ont déjà déploré, quant à eux, que les militaires s’érigent en juges, mènent des interrogatoires télévisés de "suspects", et multiplient les arrestations extra-judiciaires.

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