L’ex-Premier ministre Hama Amadou bientôt devant la justice

Hama Amadou comparaît le 23 avril devant une juridiction d’exception du parlement. L’ancien Premier ministre nigérien, incarcéré depuis juin 2008, est accusé d’avoir détourné des millions de FCFA.

Publié le 17 avril 2009 Lecture : 1 minute.

L’ex-Premier ministre nigérien Hama Amadou, incarcéré depuis juin 2008, doit comparaître le 23 avril devant une juridiction d’exception émanant du Parlement pour être jugé pour des détournements présumés de fonds publics, a indiqué à la presse l’un de ses avocats.

"Notre client a été cité à comparaître le 23 avril devant la Haute cour de justice pour être jugé pour détournement de fonds", a précisé jeudi Me Marc Lebihan.

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L’ex-chef du gouvernement est incarcéré depuis le 26 juin 2008 pour le détournement présumé de 100 millions de francs CFA (152. 500 euros) depuis 2001. Ce montant a cependant été ramené à 39 millions FCFA (59. 300 euros) par une commission d’instruction désignée par la Cour suprême.

"Intrusion politique"

Me Lebihan a dénoncé "une intrusion politique" dans le traitement du dossier, le procureur général près la Cour suprême ayant demandé à la Haute cour de récuser deux des juges-députés soupçonnés d’être des proches de Hama Amadou.

Ces deux députés, désignés par le Mouvement national pour la société de développement (MNSD, au pouvoir) auquel appartient Hama Amadou, sont menacés d’exclusion par le MNSD, donc du parlement, et ne doivent plus par conséquent pouvoir siéger à la Haute cour, a expliqué Me Lebihan a expliqué Me Lebihan.

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Le MNSD est actuellement déchiré entre les partisans de M. Amadou et ceux du président Mamadou Tandja.

La Haute Cour est composée de sept députés issus des partis représentés au parlement.

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Hospitalisé trois semaines

Longtemps présenté comme le possible successeur du président Tandja, M. Amadou avait été hospitalisé récemment pendant trois semaines et était ensuite retourné en prison. Le 3 avril, son avocat avait affirmé que son état de santé s’était dégradé.

Nommé Premier ministre en janvier 2000 et renversé en mai 2007 par une motion de censure surprise, M. Amadou accuse le chef de l’Etat d’être derrière une "machination" pour l’écarter de la présidentielle de 2009, par le biais d’une condamnation de justice.

Constitutionnellement, M. Tandja ne peut pas se représenter après deux mandats consécutifs.

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