Concours de police invalidé pour discrimination raciale

Le Conseil d’Etat a annulé vendredi le concours interne de police 2007. En cause, la plainte d’un officier qui estimait être victime de discrimination raciale en raison de ses origines maghrébines.

Publié le 16 avril 2009 Lecture : 1 minute.

Le Conseil d’Etat a cassé vendredi les résultats du concours interne 2007 des officiers de police après la plainte d’un policier des Yvelines pour discrimination raciale, affirme jeudi le site internet de France-Info, citant une information de France-Bleu Ile-de-France.

Contacté par l’AFP, le Conseil d’Etat n’était pas immédiatement disponible jeudi matin.

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Interrogée jeudi sur France Inter, la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie a indiqué qu’elle se conformerait à la décision du Conseil d’Etat, sans toutefois en confirmer la teneur. "Nous allons bien tendu tenir compte de la décision du Conseil d’Etat", a-t-elle déclaré.

"Des interprétations qui peuvent être faites"

Le 27 septembre 2007, un policier des Yvelines est passé devant le jury du concours interne, explique France Info sur son site. Il faisait partie des 50 candidats admissibles pour 27 postes à pourvoir. Recalé à l’oral, le policier a saisi la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité ) et le Conseil d’Etat pour discrimination raciale à l’embauche, indique-t-on de même source.

Selon la radio, l’entretien comportait des questions jugées tendancieuses sur sa pratique de l’Islam et ses origines maghrébines. "Je crois qu’il y a des interprétations qui peuvent être faites", a nuancé Michèle Alliot-Marie. "Je vous rappelle qu’il y a un grand nombre de policiers qui sont de confessions diverses et qu’il n’y pas de discrimination en l’espèce parce que nous sommes dans un pays où la liberté religieuse est un principe fondamental".

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"Dans tout corps social quel qu’il soit (…) il peut y avoir des personnes qui ne respectent pas les lois", a-t-elle souligné. "Ce qui est important pour l’honneur mais également pour la crédibilité du corps et pour la confiance qu’on lui fait, c’est qu’il y ait des sanctions quand il y a des problèmes", a-t-elle conclu.

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