L’opposition boycotte toujours le « Dialogue républicain »

L’opposition congolaise n’a pas assisté mercredi au « Dialogue républicain » portant sur l’organisation de la présidentielle congolaise de juillet. Elle avait également boycotté cette rencontre la veille, jour d’ouverture des discussions qui doivent réunir le pouvoir, l’opposition et la société civile.

Publié le 15 avril 2009 Lecture : 2 minutes.

L’opposition congolaise a continué mercredi à boycotter le "Dialogue républicain", qui aurait dû réunir, à l’initiative du gouvernement, des représentants du pouvoir, de l’opposition et de la société civile sur l’organisation de la présidentielle de juillet.

Mardi, l’opposition n’a pas participé à la cérémonie d’ouverture de cette réunion qui doit se terminer jeudi soir. Mercredi, les travaux se sont déroulés à huis clos sans l’opposition.

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"On ne s’est pas accordé avec le gouvernement sur l’ordre du jour ni la présidence du présidium des travaux. Si le compromis n’est pas trouvé, nous ne prendrons pas part aux travaux jusqu’à la fin", a affirme Pascal Tsaty Mabiala, porte-parole du Front uni des partis de l’opposition (Fupo), qui regroupe une vingtaine de formations de l’opposition.

"Toutes nos deux propositions (les plus essentielles) ont été rejetées. C’est pour cela que nous avons boycotté cette concertation. Mais, nous pensons qu’elle ne peut se faire qu’avec nous", a expliqué le président du Fupo, Guy-Romain Kimfoussia, lors d’une une conférence de presse commune de l’opposition en fin d’après-midi.

L’opposition "disponible pour reprendre les négociations"

M. Kimfoussia a tout de même précisé que l’opposition était "disponible pour reprendre les négociations avec le gouvernement sur ces points essentiels (représentant au présidium, ordre du jour)".

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"Notre attitude est de rechercher un consensus. Nous ne sommes pas des va-t-en-guerre. L’opposition est responsable. Nous voulons discuter avec des hommes responsables pour créer les conditions optimales d’une élection saine", a conclu M. Kimfoussia.

L’opposition avait fait part à plusieurs occasions de son scepticisme depuis l’annonce de cette rencontre, estimant qu’elle ne visait qu’à légitimer la Commission électorale, qu’elle juge partiale. Son absence mardi était une surprise relative, l’opposition n’ayant toutefois pas fait part de sa volonté de boycotter la réunion.

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Le gouvernement avait annoncé ce "Dialogue républicain" en mars, lors de la visite à Brazzaville du président français Nicolas Sarkozy alors que l’opposition et la société civile le réclamaient depuis des semaines, les législatives de 2007 et les locales de 2008 ayant été marquées par des fraudes et dysfonctionnements dénoncés par les observateurs de l’Union africaine (UA).

Une dizaine de candidats à la présidentielle

Mardi, lors de l’ouverture du Dialogue, le Premier ministre Isidore Mvouba avait affirmé: "Ici, c’est le lieu par excellence qui peut nous permettre au travers d’un dialogue de créer les conditions idoines d’une élection présidentielle juste, transparente, équitable et régulière".

Le porte-parole du gouvernement, Alain Akouala Atipault avait assuré: "Nous espérons qu’ils (les opposants) reviendront à ce dialogue que nous avons souhaité de toutes nos forces".

La présidentielle est prévue en juillet, selon les délais constitutionnels, mais la date exacte reste à déterminer.

Environ une dizaine de personnalités ont déjà annoncé leur candidature. Celle du président Denis Sassou Nguesso, revenu aux affaires après la guerre civile de 1997 et élu en 2002, se fait attendre. Son entourage lui en prête l’intention.

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