Abdelaziz Bouteflika président avec 90,24% des voix

Abdelaziz Bouteflika a été réélu président de l’Algérie avec 90,24% des voix à l’issue du scrutin de jeudi.  Le taux de participation a atteint 74,54%, selon le ministère de l’Intérieur.

Publié le 10 avril 2009 Lecture : 2 minutes.

Le chef de l’Etat algérien Abdelaziz Bouteflika, 72 ans, a été réélu à la présidence pour un troisième mandat avec 90,24% des voix à l’issue du scrutin de jeudi, dont le taux de participation a atteint 74,54 %, a annoncé vendredi le ministre de l’Intérieur Yazid Zerhouni.

"Abdelaziz Bouteflika a obtenu 12.911.707 voix", soit "90,24% des suffrages exprimés", a déclaré M. Zerhouni au cours d’une conférence de presse.

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4,22% des suffrages pour Louisa Hanoune

Louisa Hanoune, présidente du Parti des travailleurs (PT, trotskiste), arrive en deuxième position avec 4,22% des suffrages, a-t-il ajouté. Viennent ensuite Moussa Touati, président du Front national algérien (FNA, nationaliste) avec 2,31%, Djahid Younsi (El Islah, islamiste modéré) avec 1,37%, Ali Fawzi Rebaïne (AHD-54, nationaliste) avec 0,93% et Mohamed Saïd (Parti de la Justice et liberté, PJL, islamique modéré) crédité de 0,92%.

Ces résultats sont donnés "sous réserve de leur confirmation par le Conseil constitutionnel", a précisé M. Zerhouni. Ces résultats sont donnés "sous réserve de leur confirmation par le Conseil constitutionnel", a précisé M. Zerhouni.

La victoire écrasante sous forme de plébiscite de M. Bouteflika, élu en 1999 puis réélu en 2004 avec 84,99% des voix, ne faisait plus aucun doute dès jeudi soir lorsque M. Zerhouni a annoncé le chiffre officiel de 74,11% comme taux de participation, dépassant largement celui de 2004 (58,07%). Elle était même prévisible dès le 12 novembre 2008 avec une révision de la constitution qui a permis au président sortant de se représenter, en supprimant la limitation à deux du nombre de mandats successifs.

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Le défi de la réconciliation nationale

Mais les six candidats à cette présidentielle, hantés par une possible abstention massive, ont tous axé leur campagne électorale sur la nécessité impérieuse pour les Algériens de voter, afin de légitimer le scrutin que les opposants traditionnels, le jugeant "gagné d’avance", ont boycotté.

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M. Bouteflika a aujourd’hui les mains libres pour poursuivre sa politique économique et de réconciliation nationale. Il a promis durant sa campagne un nouveau plan de développement de 150 milliards de dollars pour des grands travaux et la création de petites entreprises, trois millions d’emplois et la construction d’un million de logements durant son quinquennat.

M. Bouteflika a aussi évoqué durant sa campagne un référendum sur une "éventuelle" amnistie générale en faveur des islamistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) encore en activité. Cette amnistie viendrait conforter la politique de réconciliation nationale mise en place en 2000. Cette politique a permis à des milliers d’islamistes de se rendre après une décennie de violences qui ont fait au moins 150.000 morts.

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