Le Tribunal spécial pour la Sierra Leone condamne trois ex-chefs rebelles
Le Tribunal spécial pour la Sierra Leone a condamné mercredi trois anciens chefs rebelles à des peines comprises entre 25 et 52 ans de prison. Issa Sesay, Morris Kallon et Augustine Gbao étaient jugés pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité » pendant la guerre civile (1991-2001).
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Le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) a condamné mercredi trois anciens chefs rebelles à des peines allant de 25 à 52 ans d’emprisonnement, pour "crimes de guerre" et "crimes contre l’humanité" pendant la guerre civile (1991-2001).
Issa Sesay, 38 ans, dirigeant du Front révolutionnaire uni (RUF), a été condamné à 693 années d’emprisonnement cumulées pour 16 chefs d’inculpation, mais, du fait de la confusion des peines, il passera au maximum 52 ans en prison.
Morris Kallon, ancien commandant des RUF âgé de 45 ans, a été condamné à 39 ans d’emprisonnement.
Quant à Augustine Gbao, 60 ans, présenté comme le principal idéologue du mouvement, il s’est vu infliger une peine de 25 ans.
Assassinats, viols, enfants-soldats, mutilations
La responsabilité des trois anciens chefs rebelles est établie notamment pour des assassinats, des viols, des attaques contre des troupes de l’ONU et pour l’utilisation d’enfants de "huit ou neuf ans" comme combattants.
Les rebelles recouraient aussi couramment à l’amputation des membres ou inscrivaient les initiales RUF sur la peau d’une victime en la tailladant.
Les condamnations des trois hommes correspondent quasiment à une peine de prison à vie, vu leur âge. Elles étaient très attendues dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, huit ans après la fin de la guerre civile qui a entraîné la mort de quelque 120. 000 personnes.
Le verdict de culpabilité avait été prononcé le 25 février. Les juges avaient conclu que le trio avait "contribué de manière significative" à une entreprise criminelle conjointe avec l’ancien président libérien Charles Taylor pour contrôler les zones de production de diamants afin de financer leur guerre.
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