Un mécanicien sénégalais comparaît en France pour le crash aérien de Tambacounda

Un mécanicien sénégalais a comparu mercredi en France dans le cadre du crash aérien de Tambacounda qui a coûté la vie à 23 personnes, dont 18 Français, en 1997. Le technicien était seul dans le box des accusés, mais les plaignants estiment qu’il n’est pas le seul responsable de la catastrophe…  

Publié le 2 avril 2009 Lecture : 1 minute.

Douze ans après le crash aérien de Tambacounda au Sénégal, qui avait provoqué la mort de 23 personnes dont 18 Français, seul un mécanicien comparaissait mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris, alors que l’accusation elle-même reconnaît d’autres responsabilités.

23 morts carbonisés

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Le 1er février 1997, le Casamance, un Hawker Siddeley 748 de la compagnie Air Sénégal, s’était écrasé 30 secondes après son décollage de l’aéroport de Tambacounda-Dakar. Vingt-trois personnes avaient péri carbonisées. Parmi elles, les trois membres d’équipage, un passager italien, un passager suisse et 18 Français qui revenaient d’un safari.

Vingt-neuf autres Français devaient en réchapper, la plupart au prix de graves blessures. Un des rescapés décèdera après son rapatriement en France.

Au vu de l’enquête, l’accusation estime que la catastrophe a été provoquée par l’arrêt du moteur gauche de l’avion du fait de la fermeture de la valve d’alimentation en carburant par le mécanicien au sol, lequel s’était abstenu de procéder à sa réouverture avant le départ.

Le mécanicien dément l’accusation

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Moustapha Diagne, le mécanicien sénégalais de 39 ans poursuivi pour homicides et blessures involontaires, affirme lui ne pas avoir fermé cette valve.

Mais surtout, relèvent ses avocats, Mes Catherine Bodin et Christian de Saint-Blancard, la catastrophe est le tragique résultat d’un "concours de circonstances".

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L’expert judiciaire sollicité durant l’enquête reconnaît lui-même que "d’autres facteurs ont pu contribuer à la catastrophe", et que tant le commandant de bord, décédé dans l’accident, et Air Sénégal, ont commis des négligences graves.

Le procès doit s’achever vendredi et la décision être mise en délibéré.

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