Dans la région du lac Tchad, un agent de santé tué, deux autres enlevés
Un « groupe armé non étatique » a attaqué le personnel de santé du poste fixe de Fendé 2, au nord-est de N’Djamena dans la nuit du 7 au 8 septembre.
Deux agents de santé tchadiens sont portés disparus depuis le 7 septembre après leur enlèvement par un groupe armé qui a tué un de leurs collègues dans la région du lac Tchad, a annoncé le 9 septembre l’ONG Alima, active dans la région.
« Un groupe armé non étatique [Gane] a attaqué le personnel de santé » qui « travaille au poste fixe de santé de Fendé 2 », situé dans la région du lac Tchad, à 200 km au nord-est de la capitale N’Djamena, a annoncé l’ONG dans un communiqué. « L’infirmier chef de poste a été mortellement touché et deux agents de santé ont été enlevés. Les trois autres personnes ont été retrouvées et ramenées saines et sauves à Liwa », détaille l’organisation. Ce bilan a été confirmé par un officier de renseignement militaire.
Attaques à répétition
L’attaque, qui a eu lieu « dans la nuit du 7 au 8 septembre, vers minuit », concerne « des agents de santé de l’État tchadien » à l’intérieur de l’ONG. Un communiqué du coordonnateur de l’ONU au Tchad évoquait plus tôt dans la journée des « acteurs humanitaires, plus précisément six agents de l’ONG Alima-Alerte Santé ».
Les deux ONG « Alerte Santé et Alima dénoncent cette attaque contre le personnel de santé de Fendé 2 et plus généralement les attaques perpétrées contre le personnel de santé qui apporte un soutien humanitaire aux populations tchadiennes », poursuit le communiqué de l’ONG Alima.
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Aux confins du Tchad, du Niger, du Cameroun et du Nigeria, le lac Tchad est une vaste étendue d’eau et de marécages parsemés de centaines d’îlots, dont certains servent de préparation à des groupes jihadistes très mobiles, tels Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP, de son acronyme anglais). Les jihadistes s’attaquent régulièrement aux armées et aux civils des quatre pays riverains.
En juin 2024, l’Office international pour les migrations (OIM) enregistrait plus de 220 000 déplacés dans la province du lac Tchad en raison des attaques des groupes armés.
(avec AFP)
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