Au Maroc, le bilan humain des inondations dans le Sud s’alourdit
Le nombre de personnes qui ont péri dans des inondations provoquées par des pluies torrentielles exceptionnelles dans le Sud s’élève désormais à au moins 18.
Des membres des Forces auxiliaires et de la Protection civile du Maroc fouillent les décombres à la recherche de personnes disparues dans une zone dévastée par les inondations à Tamanart, dans la province de Tata, le 9 septembre 2024. © M’hand OUBARKA / AFP
Publié le 10 septembre 2024 Lecture : 1 minute.
Au moins 18 personnes, dont trois étrangers, ont péri dans des inondations provoquées ce week-end par des pluies torrentielles exceptionnelles dans le sud du Maroc, et quatre autres sont activement recherchées, a indiqué dans la soirée du 9 septembre le ministère de l’Intérieur dans un nouveau bilan.
Dix personnes ont péri dans la province de Tata (Sud), trois à Errachidia (Sud-Est) dont un Péruvien et un Canadien, deux à Tiznit (Sud-Ouest), deux à Tinghir (Sud-Est) dont un Espagnol, et une à Taroudant (Sud-Ouest), a détaillé le ministère dans un bilan actuel. Le ministère n’a pas précisé si les ressortissants étrangers étaient des touristes.
Les recherches se prolongent pour retrouver quatre personnes disparues dans la province de Tata, selon la même source.
« Un volume des retenus en deux jours équivalent à celui d’une année »
De fortes pluies accompagnées de crues et d’inondations se sont abattues du vendredi 6 septembre au dimanche 8 septembre dans des localités principalement semi-arides, selon la Direction générale de la météorologie au Maroc (DGM).
Un phénomène « exceptionnel » dû à la montée « d’une masse d’air tropical extrêmement instable », a expliqué la DGM.
La région de Ouarzazate, à 500 km au sud de Rabat, a reçu le 6 septembre 47 mm d’eau en trois heures, et jusqu’à 170 mm entre le 7 et le 8 septembre à Tagounite, près de Zagora, non loin de la frontière algérienne, avait indiqué la même source.
« Le volume des retenus en deux jours est équivalent à celui que connaissent ces régions en temps normal pendant toute une année », a souligné dans la soirée du 8 septembre le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Rachid El Khalfi.
En Algérie voisine, un front pluvieux de violence similaire à celui touché des zones désertiques, d’après la Protection civile algérienne. Deux personnes transportées par les eaux étaient recherchées le 8 septembre au soir à Tamanrasset, à environ 2 000 km au sud d’Alger et à El Bayadh, à 600 km au sud-ouest d’Alger, selon la Protection civile.
(avec AFP)
