Le Croate arrêté n’était pas Ratko Mladic
Les forces de l’ordre kenyanes ont relâché vendredi un Croate qu’elles avaient pris pour Ratko Mladic, un ancien chef militaire des Serbes de Bosnie recherché par la justice internationale. Elles ont reconnu une « erreur d’identité ».
Publié le 28 mars 2009 Lecture : 2 minutes.
Un Croate arrêté jeudi à Mombasa (est) par la police kényane qui pensait qu’il s’agissait de Ratko Mladic, un des hommes les plus recherchés par la justice internationale, a été libéré vendredi soir, ont annoncé les forces de l’ordre qui ont reconnu une « erreur d’identité ».
« Les enquêteurs de la police scientifique, via Interpol, ont établi avec certitude que la personne arrêtée n’est pas Ratko Mladic mais un citoyen croate en possession d’un passeport en bonne et due forme et d’un permis de travail », a expliqué le porte-parole de la police kényane Eric Kiraithe dans un communiqué.
Ratko Mladic, ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, est l’un des deux derniers fugitifs du Tribunal pénal international (TPI) pour l’ex-Yougoslavie et l’un des hommes les plus recherchés de la planète. Le Croate qui avait été arrêté « dirige une affaire légale dans le secteur du tourisme sur la côte sud du Kenya », ajoute le communiqué de la police kényane.
Mauvais « tuyau »
Joint au téléphone par l’AFP, M. Kiraithe a précisé que le ressortissant croate avait été en conséquence « libéré ». « Nous l’avons libéré pour qu’il puisse poursuivre ses activités car il s’agit d’une erreur d’identité. C’est un homme libre à présent », a déclaré M. Kiraithe.
Le responsable de la police kényane a expliqué que ses services avaient reçu un renseignement leur signalant la présence dans un hôtel de Mombasa d’un homme ressemblant à Ratko Mladic.
C’est sur la base de ce « tuyau » que la police kényane a arrêté jeudi matin le Croate, qui dirige depuis de nombreuses années une société de loisirs nautiques, la Blue Lagoon Watersports Ltd, pour le compte d’un hôtel luxueux bordé par une plage paradisiaque de cette partie très touristique de la côte kényane.
Ratko Mladic, 67 ans, est inculpé depuis plus de treize ans par le TPI pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité pour son rôle dans la guerre de Bosnie qui a fait 100. 000 morts et 2,2 millions de déplacés entre 1992 et 1995.
