Le ministre de l’Intérieur échappe à une tentative d’assassinat

Le ministre somalien de l’Intérieur a échappé à un attentat jeudi matin, à Mogadiscio. L’attaque à la bombe, qui a légèrement blessé Abdukadir Ali Omar, aurait fait trois morts.

Publié le 27 mars 2009 Lecture : 2 minutes.

Le ministre somalien de l’Intérieur Abdukadir Ali Omar a échappé jeudi à une tentative d’assassinat à Mogadiscio, un nouvel acte de défiance à l’endroit du président Sharif Sheikh Ahmed qui tente de restaurer la paix dans un pays miné par la guerre civile depuis 1991.

Le ministre, légèrement blessé dans l’explosion jeudi matin d’une bombe qui a tué deux civils et un de ses gardes du corps, a pu s’exprimer à la presse peu après l’attentat.

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"Je n’ai pas de problème et j’ai échappé à l’attaque. Le seul problème est que l’un de mes hommes a été tué et un autre blessé", a déclaré M. Omar.

« Nous prendrons des mesures pour maintenir la paix »

"Je ne vais pas mentionner immédiatement qui est derrière l’attaque mais tout le monde se connaît à Mogadiscio et nous prendrons des mesures pour maintenir la paix", a-t-il ajouté.

"Il a été la cible d’une bombe placée sur le bas-côté de la route. Il a été blessé mais ce n’est pas trop grave. Un de ses gardes du corps a été tué", avait auparavant déclaré à l’AFP un responsable gouvernemental sous couvert d’anonymat.

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L’attaque a eu lieu vers 09H30 (06H30 GMT) dans le quartier du grand marché de Bakara, l’un des plus dangereux de la ville, ont précisé des témoins.

Selon ces témoins, deux passants ont également été tués par l’explosion de la bombe.

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M. Omar est un membre de l’Union des tribunaux islamiques, le mouvement islamiste dirigé par le président Sharif Cheikh Ahmed, qui a été élu fin janvier à la tête de ce pays pauvre de la Corne de l’Afrique et s’est engagé à y restaurer la stabilité.

L’appel d’Al-Qaïda à renverser le président

Dans un récent enregistrement sonore mis en ligne sur internet, le chef d’Al-Qaïda Oussama ben Laden avait appelé les radicaux islamistes en Somalie à renverser et à combattre le président Ahmed.

"Ce Cheikh Sharif (…), il faut le renverser et le combattre", dit ben Laden dans son message adressé aux "champions de Somalie" qu’il exhorte au combat.

Sharif Cheikh Ahmed, qui a pourtant dirigé les Tribunaux islamiques et était en première ligne de l’opposition à l’intervention de l’armée éthiopienne en Somalie, qui a pris fin en janvier, est d’ores et déjà considéré par les insurgés islamistes radicaux comme un vassal des Etats-Unis.

M. Ahmed est actuellement engagé dans un processus de réconciliation nationale soutenu par les Nations unies.

La Somalie n’a pas d’autorité centrale depuis 1991 et la chute du dictateur Mohamed Siad Barre.

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