Pretoria reconnaît qu’elle a refusé un visa au dalaï lama pour ménager la Chine

L’Afrique du Sud a annoncé mercredi qu’elle n’avait pas délivré de visa au dalaï lama afin de ne pas « mettre en danger » ses « relations bilatérales avec la Chine ». Cette annonce intervient alors que Pretoria était accusée d’avoir cédé à des pressions de Pékin, en guerre avec le chef spirituel des Tibétains.

Publié le 26 mars 2009 Lecture : 1 minute.

"Dans ce cas spécifique, nous avons décidé que nos intérêts seraient mieux servis si notre priorité était de ne pas mettre en danger nos relations bilatérales avec la Chine", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Themba Maseko, dans un communiqué diffusé tard mercredi soir.

"Nous ne voulons pas que les événements sportifs dans notre pays, et notamment (la Coupe du monde de football) 2010 servent de tribune pour avancer des causes mondiales diverses, parce que cela détournerait l’attention des événements en eux-mêmes", a-t-il ajouté.

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L’Afrique du Sud avait reconnu lundi avoir refusé un visa au chef spirituel du bouddhisme tibétain, mais avait assuré avoir pris sa décision sans pression extérieure, au nom de l’intérêt national.

Le dalaï lama devait participer vendredi à Johannesburg à une conférence sur le football comme instrument de lutte contre le racisme et la xénophobie, en vue du premier Mondial africain.

La rencontre, à laquelle avaient été invités plusieurs autres Prix Nobel de la Paix, a été reportée après l’annonce de son boycott par les Nobel sud-africains Frederik de Klerk et Desmond Tutu.

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