En Algérie, les deux candidats battus à la présidentielle déposent des recours

Les deux candidats qui se présentaient face au président sortant, Abdelmadjid Tebboune, ont déposé, mardi 10 septembre, des recours auprès de la Cour constitutionnelle, contestant les résultats provisoires du scrutin.

Le président algérien sortant Abdelmadjid Tebboune a été réélu, lors du scrutin du 7 septembre 2024, avec près de 95 % des voix. © AFP

Le président algérien sortant Abdelmadjid Tebboune a été réélu, lors du scrutin du 7 septembre 2024, avec près de 95 % des voix. © AFP

Publié le 11 septembre 2024 Lecture : 2 minutes.

Les deux candidats opposés à Abdelmajid Tebboune, réélu, à la présidentielle du 7 septembre, en Algérie, l’islamiste Abdelaali Hassani et le socialiste Youcef Aouchiche, ont déposé mardi des recours auprès de la Cour constitutionnelle contestant les résultats provisoires annoncés par l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie).

Le taux de participation était le principal enjeu d’un scrutin pour lequel le président sortant était grand favori et dont la victoire n’est d’ailleurs pas remise en cause par ses concurrents.

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Au soir du 7 septembre, l’autorité avait fait état d’ « un taux moyen de participation » de 48 %, faisant la moyenne des taux des 58 préfectures, alors que la participation correspond au nombre de votants sur le nombre d’inscrits (24,5 millions, en comptant les résidents à l’étranger).

Dans une démarche inédite, les trois candidats, dont Abdelmadjid Tebboune, ont diffusé dimanche soir un communiqué commun dénonçant « des irrégularités et contradictions dans les résultats » de l’Anie, un « flou et des contradictions » sur la participation et des « erreurs dans les pourcentages pour chaque candidat ».

« Ce qu’a fait l’Anie est un crime qui a terni l’image du pays », a déclaré à des médias Abdelaali Hassani, président du MSP (Mouvement de la société pour la paix), principal parti islamiste, assurant disposer de « preuves » pour étayer son recours.

Youcef Aouchiche, le chef du Front des forces socialistes (FFS, plus vieux parti d’opposition), a de son côté demandé un « nouveau dépouillement » dans de « nombreux bureaux de vote et dans de nombreuses wilayas (préfectures) », où le taux de participation « a été gonflé ». « En aucun cas, nous ne pouvons accepter les résultats du scrutin qui ne reflètent pas la volonté populaire », a-t-il ajouté.

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Trois jours pour statuer

La Cour constitutionnelle a trois jours pour statuer sur les recours qu’elle doit recevoir sous quarante-huit heures après l’annonce des résultats provisoires, qu’elle peut « reformuler » sur la base des procès-verbaux des commissions électorales. Elle dispose d’un délai de dix jours pour proclamer les résultats définitifs, à partir de la réception des procès-verbaux transmis par l’Anie.

La Cour constitutionnelle a annoncé, lundi, n’avoir réceptionné que 52 procès-verbaux des 58 préfectures.

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L’Anie a annoncé dimanche la réélection de Abdelmadjid Tebboune avec « 94,65 % des voix » et « 5,32 millions de suffrages » sur « 5,63 millions de voix » pour les trois candidats, sans communiquer les bulletins blancs ou nuls ni de nouveaux chiffres sur la participation.

Lundi, Abdelaali Hassani et Youcef Aouchiche avaient dénoncé « une fraude » dans les chiffres de l’Anie sur le taux de participation et pour leurs propres résultats.

(Avec AFP)

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