Le pape célèbre une messe géante

Le pape a célébré une messe géante dimanche à Luanda, la capitale angolaise. Benoît XVI a rendu hommage aux victimes d’une bousculade qui s’est produite samedi, en marge de sa visite. Il a également a lancé un vibrant appel pour la paix en Afrique.

Publié le 22 mars 2009 Lecture : 3 minutes.

Le pape Benoît XVI a célébré dimanche à Luanda une messe géante au cours de laquelle il a exprimé sa "vive douleur" pour les victimes d’une bousculade survenue la veille en marge de sa visite et a lancé un appel vibrant pour la paix en Afrique.

Cette messe dominicale en plein air, qui a attiré des centaines de milliers de fidèles malgré une chaleur caniculaire, a représenté le point fort de son premier voyage pastoral en Afrique, entamé mardi au Cameroun.

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A cette occasion, le pape, qui doit rentrer lundi au Vatican, a souhaité transmettre "un message particulier à l’intention des deux jeunes qui ont perdu la vie" dans la bousculade.

"Je les confie à Jésus pour qu’il les accueille dans son règne. Et j’exprime ma solidarité aux familles et aux amis et ma vive douleur parce qu’elles venaient pour me rencontrer. Je prie pour les blessés", a-t-il poursuivi.

Deux morts, quarante blessés

Deux jeunes filles, dont les âges n’ont pas été communiqués, sont décédées samedi lors d’une panique à l’entrée d’un stade du centre de la capitale, le pape s’est adressé à plus de 30.000 jeunes catholiques, selon le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi.

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Quarante personnes ont également été blessées dans cet accident et le cardinal Tarcosio Bertone, secrétaire d’Etat du Vatican, doit leur rendre visite dimanche après-midi, a-t-il précisé.

Il s’agit de la première bousculade mortelle en marge d’un voyage pontifical depuis 1980. Neuf personnes étaient alors mortes lors d’une cérémonie présidée par Jean-Paul II à Kinshasa. En 1986, un voyage en Inde de Jean-Paul II avait également été endeuillé par deux morts – une noyade et une personne écrasée par un mur – en marge des célébrations.

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Dimanche, l’arrivée de Benoît XVI sur un immense terrain poussiéreux du quartier populaire de Cimangola, ornée d’une croix géante, a provoqué une vague d’enthousiasme dans la foule, qui l’attendait depuis des heures sous un soleil de plomb.

Cependant l’esplanade, qui peut contenir jusqu’à deux millions de personnes, n’était pas complètement remplie et l’assemblée semblait plus recueillie que la veille. De nombreuses personnes ont suivi la messe avec attention, assises sur des tabourets, et les adolescents les plus agités ont été expulsés par un important service d’ordre.

"Conséquences cruelles du tribalisme et des rivalités ethniques"

Rappelant les souffrances causées par la longue guerre civile angolaise (1975-2002), Benoît XVI a appelé dans son homélie tous les Africains à une "réconciliation vraie, qui ne peut être que le fruit d’une conversion, d’un changement du coeur, d’une nouvelle façon de penser".

Il a dénoncé "le fléau" des guerres qui ravagent encore de nombreux pays d’Afrique, "les conséquences cruelles du tribalisme et des rivalités ethniques".

Durant la prière de l’Angelus, à l’issue de la messe, il a appelé "les hommes et les femmes du monde entier" à "tourner leur regard vers l’Afrique, vers ce grand continent, si riche d’espérance mais encore si assoiffé de justice, de paix et d’un développement intégral et sain. "

Vendredi, devant le président angolais José Eduardo dos Santos, il avait déjà appelé l’Afrique à se libérer "du fléau de l’avidité, de la violence et du désordre", et exigé une "ferme détermination pour éradiquer une fois pour toutes la corruption".

Benoît XVI avait aussi exhorté les autorités à faire davantage contre la pauvreté, alors que deux tiers des Angolais vivent toujours avec moins de deux dollars par jour malgré d’importantes richesses pétrolières.

Malgré ces déclarations fortes, sa première visite en Afrique risque de rester ternie par une polémique mondiale déclenchée par ses propos sur le préservatif qui, selon lui, "aggrave" le problème du sida.

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