Marc Ravalomanana est « toujours » dans son palais

"Le président est toujours à Iavoloha (à une douzaine de km du centre-ville). Il est triste par rapport à ce qui se passe", a commenté mardi matin Andry Ralijaona, porte-parole de la présidence malgache.

Le président estime que "ce qui se passe est disproportionné par rapport au problème (. . . ) et que ce problème pourrait être résolu s’il y avait une volonté des deux côtés" (camp présidentiel et opposition), a ajouté le porte-parole.

Selon M. Ralijaona, la prise des bureaux de la présidence par l’armée "provoque une réaction exacerbée de la population par rapport aux forces de l’ordre. C’est la confusion totale", a-t-il déploré, estimant qu’"on était au pic de la crise en ce qui concerne les militaires".

Selon le porte-parole, le président a déclaré lundi à des éléments de la garde présidentielle se trouvant avec lui à Iavoloha: "Je reste avec vous et si je dois mourir, je mourrai avec vous".

Le porte-parole a déclaré qu’aucune décision d’intervention armée n’avait été prise pour le moment par le chef de l’Etat.

L’armée malgache a pris d’assaut lundi soir les bureaux de la présidence dans le centre de la capitale pour "précipiter le départ" de M. Ravalomanana, retranché dans le palais d’Iavoloha et dont l’opposition réclame désormais l’arrestation.

Le camp du chef de l’opposition, Andry Rajoelina, a annoncé mardi qu’un nouveau rassemblement aurait lieu à la mi-journée dans la capitale.

M. Rajoelina s’est fait le porte-voix des frustrations de nombreux Malgaches touchés par la hausse des prix, et de leur ressentiment contre M. Ravalomanana, décrit comme coupé de la population et affairiste.

Plus d’une centaine de personnes sont mortes dans des violences qui ont émaillé la crise depuis le 26 janvier.