Les événements depuis le durcissement de la crise
Rappel des principaux événements à Madagascar depuis samedi, qui marquent un durcissement dans la crise entre le président Marc Ravalomanana et son adversaire Andry Rajoelina:
–SAMEDI 14 MARS 2009–
– Un cabinet de l’opposition nommé pour remplacer le gouvernement s’empare du siège du gouvernement déserté. Le "Premier ministre" de l’opposition Roindefo Monja, entouré de ses "ministres", affirme que "le président de la République, l’Assemblée, le Sénat et le gouvernement (sont) déchus de leur fonctions".
"La +Haute Autorité de transition+ présidée par M. Rajoelina assure désormais les attributions dévolues au président de la République par la Constitution et le gouvernement de transition exerce immédiatement ses fonctions", déclare Monja, indiquant que l’opposition prend "l’engagement" d’organiser les élections "dans un délai qui ne peut dépasser 24 mois".
– La présidence et le gouvernement répliquent que le pouvoir est toujours entre les mains de Ravalomanana et qualifient le mouvement de l’opposition de "manifestation de rue, qui utilise la terreur et la répression pour survivre".
– Dans l’après-midi, Rajoelina donne quatre heures au président pour démissionner, lors de sa première apparition publique depuis le 3 mars, ultimatum qui n’est pas suivi d’effet.
– Le nouveau chef d’état-major André Andriarijaona déclare qu’il n’y a pas lieu à ce stade de déployer l’armée vers le palais présidentiel. Il affirme que celle-ci est prête à soutenir l’opposition "si ça peut ramener le calme".
– Dans la soirée, Rajoelina déclare qu’il "commande" l’armée "dans tout Madagascar" et menace de traduire en justice son rival.
– Un millier de partisans du président érigent un barrage filtrant à proximité du palais d’Etat, à 12 km du centre-ville.
– L’opposition reçoit le soutien du président de l’Assemblée nationale Jacques Sylla.
–DIMANCHE 15–
– Ravalomanana affirme qu’il ne démissionnera "jamais", évoquant un éventuel référendum pour sortir de la crise. Il était sorti quelques minutes du palais présidentiel pour participer à un culte religieux devant ses partisans.
– Rajoelina participe à un culte religieux dans le centre d’Antananarivo.
–LUNDI 16–
– Des éléments de la garde présidentielle ont fait défection pour réintégrer leurs unités d’origine dans les forces armées, affirme le commandant de la gendarmerie nationale. La présidence nie.
– Rajoelina refuse un référendum et demande aux forces de l’ordre d’arrêter "sans retard" Ravalomanana.
– Le commandant de la gendarmerie déclare n’avoir "pas encore été informé" d’un mandat d’arrêt pour "haute trahison" lancé par l’opposition contre Ravalomanana. Le chef d’état-major déclare que l’exécution d’un tel mandat est "du ressort de la gendarmerie et de la police" et non de l’armée.
– En début de soirée, des militaires entrent en force dans les bureaux de la présidence dans le centre d’Antananarivo, délaissés par Ravalomanana retranché dans son palais présidentiel en banlieue. Tirs nourris dans les bureaux de la présidence.
– L’Union africaine affirme qu’elle condamnera toute prise illégale du pouvoir.
– La France demande "un dialogue conforme à l’Etat de droit".
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