Médecins sans Frontières va retirer la quasi-totalité de son personnel du Darfour
L’organisation Médecins sans Frontières (MSF) a annoncé qu’elle allait retirer du Darfour la quasi-totalité de son personnel, suite à l’enlèvement mercredi de trois membres de sa section belge.
Publié le 12 mars 2009 Lecture : 1 minute.
"MSF est en train de retirer ses dernières équipes du Darfour", a déclaré à la presse le directeur général de MSF Belgique Christopher Stokes. "Toutes les équipes de toutes les sections de MSF" vont partir, et pas seulement le personnel relevant de la section belge de l’organisation humanitaire, a-t-il précisé.
Le seul personnel qui va rester (au Darfour) sera celui tentant d’obtenir la libération des collègues enlevés mercredi au Darfour Nord, a-t-il ajouté.
Les sections française et néerlandaise de MSF avaient été expulsées du Darfour la semaine dernière par les autorités soudanaises, en réponse au mandat d’arrêt international délivré contre le président soudanais Omar el-Béchir.
Les autorités soudanaises les accusent avec d’autres ONG d’avoir "collaboré" avec la Cour pénale internationale qui a délivré ce mandat.
Restaient encore jusqu’ici dans cette province soudanaise en proie à la guerre civile des personnels des sections suisse, espagnole et belge de MSF, a expliqué M. Stokes.
Ce dernier a par ailleurs confirmé, comme l’avait indiqué un responsable soudanais, que MSF avait bien eu un contact mercredi soir avec ses trois collaborateurs enlevés, "qu’ils allaient bien et qu’ils avaient été bien traités".
Les trois collaborateurs en question sont un Français, un Canadien et un Italien.
Selon un porte-parole de la force de maintien de la paix ONU-Union africaine au Darfour, ils ont été enlevés mercredi soir par des hommes armés dans les bureaux de MSF-Belgique à Saraf Umra, à quelque 200 km à l’ouest d’El-Facher, la capitale du Darfour-Nord.
