Près de 200 travailleurs humanitaires étrangers ont déjà quitté le pays

Un total de 183 étrangers travaillant pour des organisations d’aide humanitaire avaient quitté le Soudan mardi suite à la décision des autorités de Khartoum d’expulser plus d’une douzaine d’ONG, a annoncé l’ONU.

Publié le 11 mars 2009 Lecture : 2 minutes.

"Plus d’une centaine d’autres collaborateurs étrangers d’ONG attendent des visas de sortie pour partir", a indiqué à l’AFP la porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) Elisabeth Byrs.

Au total, 308 étrangers sont concernés par les mesures d’expulsion, a-t-elle précisé.

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OCHA a indiqué dans un communiqué être aussi "particulièrement inquiet pour la sécurité du personnel (humanitaire) local et international qui est sur le terrain suite à des incidents répétés d’intimidation et de harcèlement"

En outre, le Bureau onusien continue de recevoir des informations "sur des confiscations de matériel appartenant aux ONG, à l’ONU et à des pays donateurs". "Les Nations Unies ont demandé au gouvernement du Soudan de rendre ces équipements", a indiqué OCHA.

Des centaines de milliers de personnes, y compris en dehors du Darfour, seront affectées par les départs des ONG du Soudan, selon les agences d’aide humanitaire de l’ONU.

Treize organisations ont été sommées de quitter le Soudan dans la foulée du mandat d’arrêt lancé mercredi par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité contre le président soudanais Omar el-Béchir. Elles sont accusées d’avoir "collaboré" avec la CPI.

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Des stocks de nourriture sont d’ores et déjà prépositionnés au Soudan, mais ils ne sont "pas suffisants" pour répondre aux besoins des 1,1 million de personnes assistées par l’ONU, selon l’ONU.

Trois missions techniques conjointes ONU-Soudan doivent évaluer sur place les besoins humanitaires d’urgence, aux termes d’un accord conclu dimanche dernier avec Khartoum.

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L’objectif est d’évaluer les nouveaux besoins dans les régions et secteurs où les ONG agissaient comme des sous-traitants de l’ONU alors que la distribution de nourriture va être rendue plus difficile sur le plan logistique par la saison des pluies attendue pour juin prochain.

Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), ses quatre ONG partenaires expulsées –Action Contre la Faim, Save the Children USA, Solidarités et Care International– représentent 35% de ses capacités de distribution de nourriture au Darfour.

"A moins que les ONG puissent reprendre leurs activités normalement, les gens vont connaître la faim", a averti Emilia Casella, porte-parole du PAM.

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