Mort d’humanitaires à Gaza, condamnations internationales
L’ONU a condamné la mort de six de ses collaborateurs dans une frappe israélienne contre une école abritant des déplacés dans la bande de Gaza.
Israël a affirmé avoir visé des « terroristes » du Hamas palestinien lors de cette dernière attaque en date de son armée, le 11 septembre, contre une école transformée en camp de déplacés dans le territoire palestinien dévasté par plus de onze mois de guerre.
École refuge
Le secrétaire général de l’ONU António Guterres a « condamné la mort d’au moins 18 personnes, dont des enfants, des femmes et six employés de l’Unrwa (l’agence pour les réfugiés palestiniens), dans des frappes aériennes israéliennes qui ont touché une école servant d’abri à Nousseirat », dans le centre de la bande de Gaza.
Lorsqu’une école « devient un centre de commandement et de contrôle du Hamas (…) elle devient alors une cible légitime », a affirmé plus tôt David Mencer, un porte-parole du gouvernement israélien.
« Cet incident doit faire l’objet d’une enquête indépendante et approfondie », a ajouté Guterres, exhortant « toutes les parties à s’abstenir d’utiliser les écoles, les abris ou les zones environnantes à des fins militaires ».
Selon l’ONU, 12 000 déplacés avaient trouvé refuge dans l’école qui a déjà été visée plusieurs fois depuis le début de la guerre.
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Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, s’est dit « scandalisé ». « Le mépris des principes fondamentaux du droit international humanitaire, en particulier de la protection des civils, ne peut et ne doit pas être accepté par la communauté internationale. » Même son de cloche à Berlin, qui a jugé « totalement inacceptable » la mort des humanitaires.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a appelé à protéger les travailleurs humanitaires, affirmant aussi « continuer de voir le Hamas se cacher dans ces sites ».
L’armée israélienne a indiqué dans un communiqué que son aviation avait « mené une frappe de précision sur des terroristes qui opéraient » dans l’école. Elle a ensuite dit avoir demandé à l’Unrwa de lui fournir « des informations détaillées et les noms des travailleurs », afin d’enquêter.
Plus de 500 000 enfants vaccinés contre la polio
Juliette Touma, directrice de la communication à l’agence onusienne, a indiqué à l’AFP ne pas avoir connaissance d’une telle demande, affirmant que l’Unrwa « partage chaque année les listes de tous ses employés avec les gouvernements hôtes et, dans le contexte de la Cisjordanie et de Gaza, avec l’État d’Israël en tant que force occupante ».
Sur le front humanitaire, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé que le premier cycle de vaccination anti-polio à Gaza avait probablement atteint son objectif. Selon elle, plus de 552 000 enfants ont reçu une première dose et la deuxième doit leur être administrée dans environ quatre semaines.
En Israël, le chef d’une unité d’élite de l’armée chargée de décoder et analyser les informations obtenues par le service de renseignement, a annoncé sa démission dans le sillage de l’échec de son service à empêcher l’attaque du 7 octobre.
(Avec AFP)
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