L’armée fixe un ultimatum de 72h pour une issue à la crise

Le chef d’état-major de l’armée malgache a fixé un ultimatum de « 72 heures » aux « décideurs politiques » pour mettre fin à la crise, faute de quoi les forces armées feront « fonctionner les affaires nationales », dans une allocution à la télévision nationale.

Publié le 10 mars 2009 Lecture : 1 minute.

Le chef d’état-major, le général de brigade Edmond Rasolofomahandry, a dit s’exprimer au nom de l’ensemble des forces armées de Madagascar (armée, gendarmerie, police) évaluées à environ 25. 000 hommes.

"Nous promettons de ne prendre aucun parti pris et invitons les décideurs politiques, toutes les forces politiques, la société civile, et les représentants des diverses forces vives dans le pays, de se réunir immédiatement et de se mettre d’accord pour apporter une solution dans un délai de 72 heures afin de faire sortir le pays de la crise", a déclaré le général.

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"Si jamais une solution n’est pas trouvée après ces 72 heures, alors nous, les forces armées, nous allons prendre nos responsabilités pour faire fonctionner les affaires nationales, pour préserver les intérêts supérieurs de la Nation et l’unité nationale", a-t-il prévenu.

Cette allocution est intervenue peu avant que le président malgache Marc Ravalomanana intervienne également sur la télévision nationale en reconnaissant "avoir fait des erreurs" et en se disant "prêt à écouter".

Des assises nationales pour trouver une issue à la crise doivent se tenir de jeudi à samedi dans la capitale malgache Antananarivo.

Le ministre de la Défense malgache, le vice-amiral Mamy Ranaivoniarivo, a annoncé mardi sa démission devant la presse réunie à son ministère.

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Madagascar est plongé dans une grave crise politique provoquée par un conflit entre le président Ravalomanana et le leader de l’opposition Andry Rajoelina.

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