« Causes de divorce » nombreuses avec la France, selon la presse gabonaise

Les « causes de divorce » entre le Gabon et la France « ne manquent pas », a estimé le quotidien national gabonais L’Union, dont l’avis était partagé par plusieurs journaux locaux après l’appel lancé par le parti au pouvoir à réviser les accords entre ces deux pays.

Publié le 7 mars 2009 Lecture : 1 minute.

"Avec la France, les dépits amoureux sont légion, (. . . ) les causes de divorce, souvent de son fait, ne manquent pas", affirme le billet quotidien à la Une du journal, signé Makaya et censé refléter l’opinion du Gabonais moyen.

"Il faut que là-bas, à Paris, les mains noires qui poussent à la roue dans l’ombre, prennent conscience qu’il y a plus de Français au Gabon que de Gabonais en France", souligne l’article, évoquant la menace d’éventuelles "marches musclées contre les Français d’ici et leurs multiples intérêts économico-financiers à travers" le pays.

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Dans une déclaration diffusée samedi à la télévision publique, le Parti démocratique gabonais (PDG), créé il y a 41 ans par le président Omar Bongo Ondimba, a exhorté "le gouvernement et le parlement gabonais à réexaminer en profondeur les accords de coopération" entre Paris et Libreville, en dénonçant "une vaste campagne de déstabilisation orchestrée contre le Gabon et ses plus hautes autorités" en France.

Le PDG dispose d’une majorité écrasante au gouvernement et au parlement bicaméral.

"49 ans après l’accession de leur pays à la souveraineté internationale, les Gabonais sont suffisamment mûrs et matures pour savoir ce qui est bon pour eux et ce qui ne l’est pas. Exit donc le paternalisme néocolonial", écrit de son côté le bimensuel Nku’u Le Message dans un article intitulé: "Des réseaux occultes français déstabilisent le Gabon".

Le Temps – hebdomadaire privé – constate que "les relations franco-gabonaises ne sont plus au beau fixe" et dénonce un "silence du quai d’Orsay" face à un "acharnement", une "traque contre le Gabon et son président (par) une certaine France métropolitaine".

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Dans une chronique hebdomadaire, L’Union souligne que le ministre gabonais des Affaires étrangères a fait part, le 6 mars, de la protestation de son pays aux diplomates accrédités à Libreville "pour interpeller ou du moins attirer l’attention (. . . ) sur ce qui apparaît comme le silence complice de l’Etat français dans l’acharnement de la presse française, inspirée par certains milieux politiques de l’Hexagone" contre le président Bongo.

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