Pour Cyril Ramaphosa, deux sièges à l’ONU pour l’Afrique, oui, mais avec droit de veto

Le président sud-africain a salué vendredi 13 septembre le soutien des États-Unis à la création de deux sièges permanents au Conseil de sécurité de l’ONU pour des pays africains, mais il a estimé que leur refuser un droit de veto en feraient des « citoyens de seconde zone ».

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, pose à l’Union Buildings, à Pretoria, le 13 septembre 2024.

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, pose à l’Union Buildings, à Pretoria, le 13 septembre 2024.

Publié le 14 septembre 2024 Lecture : 2 minutes.

« Nous demandons et exigeons de participer sérieusement au Conseil de sécurité de l’ONU », a martelé Cyril Ramaphosa lors d’un point de presse ce vendredi 13 septembre. Le président sud-africain a d’abord salué le soutien des États-Unis à la création de deux sièges permanents au Conseil de sécurité de l’ONU pour des pays africains, mais refuser à l’Afrique le droit de veto « signifie que nous devenons encore une fois des citoyens de seconde zone », a-t-il lancé.

Dans le cadre d’une réforme hypothétique de cet organe clé des Nations unies, les États-Unis ont annoncé jeudi leur soutien à la création de ces deux sièges, mais sans droit de veto. Alors que le Conseil est largement paralysé, les Africains, qui réclament depuis longtemps deux membres permanents, veulent qu’ils soient sur un pied d’égalité.

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Le fait qu’un continent d’1,3 milliard de personnes ne soit pas représenté au Conseil de sécurité amoindrit le rôle de l’ONU, a estimé le président sud-africain ce vendredi, ajoutant qu’« il n’est pas possible que l’Afrique ait une participation de seconde zone au Conseil de sécurité de l’ONU ».

Une injustice reconnue

Le Conseil de sécurité compte 15 membres : cinq permanents (États-Unis, Royaume-Uni, France, Chine, Russie) qui détiennent un droit de veto et dix élus pour deux ans qui représentent les différentes régions géographiques, dont trois pour l’Afrique.

Si la plupart des États membres de l’ONU reconnaissent l’injustice de la représentation au Conseil de sécurité largement héritée de l’après Seconde Guerre mondiale, la question de sa réforme est un véritable serpent de mer à l’aboutissement plus qu’incertain compte tenu des vues diverses sur la future composition et l’avenir du droit de veto.

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Cette réforme nécessiterait l’adoption puis la ratification de deux- tiers des 193 États membres, dont les cinq membres permanents du Conseil. Un des points les plus délicats est l’avenir du droit de veto des membres permanents.

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Lors d’une conférence de presse jeudi, l’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a clairement indiqué que les États-Unis ne soutenaient pas l’extension du droit de veto pour de nouveaux membres, ni son abolition pour les membres actuels.

(avec AFP)

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