Le parti au pouvoir demande le réexamen des accords avec la France

Le parti au pouvoir au Gabon a appelé à « réexaminer en profondeur les accords de coopération » avec la France où, selon lui, est « orchestrée une vaste campagne de déstabilisation contre le Gabon et ses plus hautes autorités », dans une déclaration.

Publié le 7 mars 2009 Lecture : 2 minutes.

Le bureau politique du Parti démocratique gabonais (PDG) "invite instamment le gouvernement et le parlement gabonais à réexaminer en profondeur les accords de coopération entre la France et le Gabon", dans cette déclaration lue à la télévision publique RTG1 par la porte-parole du PDG, Angèle Ondo.

Dans ce texte publié après une réunion vendredi sur la question, le PDG – disposant d’une majorité écrasante au parlement bicaméral et au gouvernement – dit constater "depuis quelques mois (. . . ) une vaste campagne de déstabilisation orchestrée contre le Gabon et ses plus hautes autorités".

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Il dénonce "un acharnement judiciaire marqué par une série de plaintes successives contre le président-fondateur" Omar Bongo Ondimba, "ses collaborateurs et sa famille, au mépris du sacro-saint principe de l’autorité de la chose jugée".

"Cet acharnement judiciaire est entretenu et amplifié au travers d’une cabale infâmante de la part des médias français, faite d’attaques virulentes et portant atteinte à l’honorabilité et à la dignité des autorités et du peuple gabonais", estime-t-il, exprimant "sa plus vive indignation, sa profonde réprobation".

Il assure prôner le réexamen "en profondeur" des accords de coopération avec la France "afin d’opérer une rupture d’ailleurs préconisée par les plus hautes autorités françaises".

Le PDG exhorte par ailleurs les Gabonais "à ne pas se laisser abuser par les manoeuvres de déstabilisation orchestrées par des acteurs qui instrumentalisent les ONG et manipulent les médias".

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Les déclarations dénonçant une campagne contre le président Bongo, attribuée aux "médias français publics et privés", se sont multipliées ces derniers jours au Gabon.

Le Conseil des ministres réuni le 5 mars avait ainsi exhorté "les auteurs et complices de ces actes, de même que les autorités françaises compétentes" à mettre un terme à cette "campagne", avertissant que sa "persistance pourrait conduire à une grave détérioration des liens historiques entre la France et le Gabon".

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Dans une déclaration faite le 4 mars, le gouvernement avait formulé les mêmes protestations et mises en garde, transmises vendredi par le ministre des Affaires étrangères aux diplomates accrédités dans le pays.

Libreville avait évoqué un "battage médiatique" notamment sur "les biens immobiliers" du président Bongo en France, à propos desquels deux ONG ont porté plainte en décembre à Paris, ainsi que la "divulgation fortement médiatisée, en violation flagrante du secret bancaire, d’informations sur les comptes" de M. Bongo en France.

Interrogé vendredi sur le sujet par l’AFP, le secrétaire d’Etat français à la Coopération, Alain Joyandet, avait déclaré: "en France, la presse est indépendante".

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