"Maintenant, je suis caché en lieu sûr, où on ne peut pas m’attaquer", a déclaré Andry Rajoelina, joint au téléphone par l’AFP.

Jeudi soir, M. Rajoelina aurait échappé à une tentative d’arrestation, selon plusieurs sources concordantes, et ses partisans avaient installé vendredi des barrages dans tout le quartier entourant sa résidence pour le protéger.

"Jusqu’à ce que ça se décante, je ne peux plus me présenter physiquement devant mes partisans", a précisé l’opposant, qui réunissait presque chaque jour plusieurs milliers de personnes sur la Place du 13 mai, en plein coeur d’Antananarivo.

"La situation actuelle ne permet pas d’établir un vrai dialogue", a encore déclaré M. Rajoelina, appelant à une "ouverture vers d’autres personnes pour trancher".

Madagascar est plongé dans une grave crise politique née du conflit entre le président Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, qui s’est autoproclamé en charge des affaires du pays.

Au moins une centaine de personnes sont mortes depuis le début des violences le 26 janvier dans cette île pauvre de l’océan Indien.