Tensions autour du lycée français dans la capitale
La tension reste vive dans un quartier d’Antananarivo abritant la résidence de l’opposant malgache Andry Rajoelina et le lycée français, où 500 élèves étaient bloqués par des partisans de l’opposant manifestant à l’extérieur, selon des sources concordantes.
Publié le 6 mars 2009 Lecture : 1 minute.
Depuis vendredi matin, des barrages de quelques centaines de militants d’opposition ont bloqué l’accès au quartier d’Ambatobe (nord), où se trouve la résidence du maire destitué d’Antananarivo, Andry Rajoelina, selon des témoins interrogés par l’AFP.
Selon des sources concordantes, une tentative d’arrestation de M. Rajoelina a échoué la nuit dernière.
Le lycée français d’Antananarivo, qui compte environ 1. 500 élèves, se situe à quelques centaines de mètres de la résidence de M. Rajoelina.
Dans l’après-midi, des élèves du lycée ont pu quitter l’établissement à pied et accompagnés, a constaté un journaliste de l’AFP.
Une évacuation générale à l?aide de cars scolaires a été tentée vers 16h30 (13h30 GMT), mais les forces de l’ordre malgaches sont intervenues au même moment, contraignant les véhicules à reculer dans la confusion.
"Depuis, nous sommes en contact avec les autorités comme nous l’avons été toute la journée avec les représentants des manifestants pour faire en sorte de laisser sortir les gens", a indiqué à l’AFP sous couvert d’anonymat un représentant de l’ambassade de France à Antananarivo.
Selon une enseignante du lycée s’exprimant sous couvert d’anonymat, environ 500 élèves seraient encore dans l’établissement, alors que des tirs étaient entendus aux alentours.
"Nous sommes confinés dans les salles, dans le noir et sous les tables", a-t-elle raconté, jointe au téléphone par l’AFP.
La télévision privée Viva, appartenant à M. Rajoelina, avait diffusé vendredi un message appelant à venir le défendre dans son quartier.
L’accès au centre de la capitale, bloqué depuis mercredi pour empêcher les rassemblements de l’opposition sur la place du 13 Mai, était toujours interdit vendredi par les forces de l’ordre, mais les voitures pouvaient circuler plus facilement.
Madagascar est plongé dans une grave crise politique née du conflit entre Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, qui s’est autoproclamé en charge des affaires du pays. Au moins une centaine de personnes sont mortes depuis le début des violences le 26 janvier dans cette île pauvre de l’océan Indien.
