Mamadi Doumbouya et l’exception guinéenne

Trois ans après le coup d’État, à la différence de ses voisins putschistes désormais réunis au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), la Guinée a choisi de rester dans le giron de la Cedeao. Une attitude d’ouverture qui tend à rassurer les partenaires internationaux, mais qui ne balaie ni les réserves ni les incertitudes, alors que la transition s’éternise.

Mamadi Doumbouya, président de la transition en Guinée, et son épouse, à la cérémonie d’investiture de Recep Tayyip Erdogan, au Palais présidentiel, à Ankara, le 3 juin 2023. © Présidence de la République de Guinée

Mamadi Doumbouya, président de la transition en Guinée, et son épouse, à la cérémonie d’investiture de Recep Tayyip Erdogan, au Palais présidentiel, à Ankara, le 3 juin 2023. © Présidence de la République de Guinée

FRANCOIS-SOUDAN_2024

Publié le 14 octobre 2024 Lecture : 2 minutes.

À Conakry, le 11 septembre 2021, une semaine après le coup d’État militaire dirigé par Mamadi Doumbouya (sur l’affiche) qui a renversé le président Alpha Condé. © JOHN WESSELS/AFP
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Guinée : transition à durée indéterminée

Trois années après le putsch, les réformes nécessaires à la refondation de l’État sont engagées et la croissance économique reste solide. Mais les incertitudes qui s’accumulent autour du projet de Constitution, de l’organisation des élections et du retour des civils au pouvoir risquent de fragiliser cette relative stabilité.

Sommaire

Pour d’autres pays que celui-là, les arrestations arbitraires, l’interdiction des manifestations, les atteintes à la liberté des médias et la disparition de leaders de la société civile auraient valu mise au ban de la communauté internationale. Il y a donc une sorte d’exception guinéenne, qui permet au régime de transition issu du coup d’État de septembre 2021 de passer très largement sous les

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Un membre des forces de sécurité guinéennes dans le palais du Peuple, à Conakry, le 14 septembre 2021. © JOHN WESSELS/AFP

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