Centrafrique: vive tension dans un quartier de Bangui, après des violences

Des tirs d’armes automatique étaient entendus vendredi dans un quartier du nord de Bangui, selon un journaliste de l’AFP, alors que des violences impliquant des militaires y ont causé la mort d’un responsable de la police et fait au moins 12 blessés, de source hospitalière.

Publié le 6 mars 2009 Lecture : 1 minute.

Les violences ont éclaté jeudi soir, après que le commissaire de police Daniel Sama a été brutalisé dans un restaurant populaire de Miskine, son quartier, par des militaires dirigés par le lieutenant Olivier Koudémon dit « Gbangouma », réputé proche du pouvoir, selon des témoignages recueillis par l’AFP.

D’après ces témoignages, les militaires expliquaient vouloir désarmer le commissaire Sama, qui a été projeté au sol et roué de coups de crosse et de pied.

la suite après cette publicité

Le policier a été admis à l’Hôpital Communautaire de Bangui, où il a succombé à ses blessures, selon une source jointe dans cet établissement vendredi par l’AFP, évoquant un traumatisme crânien et de graves blessures à la tête et aux membres inférieurs.

Pour protester contre ces brutalités, des habitants de Miskine étaient descendus dans les rues dès jeudi soir, incendiant des pneus et érigeant des barricades. Des forces de l’ordre étaient intervenues pour disperser les manifestants et, selon des témoins, ont tiré à balles réelles, blessant plusieurs personnes.

La source à l’Hôpital Communautaire a affirmé que six personnes blessées par balles y avaient été admises jeudi soir, et sept vendredi. Un des blessés est dans un état grave.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires