Le gouvernement refuse d’agréer un nouveau parti d’opposition

Le gouvernement rwandais a refusé d’agréer une nouvelle formation politique d’opposition, le Parti social idéal (PSI), lui reprochant de « ne pas remplir les conditions » d’enregistrement prévues par la loi, une décision vivement dénoncée par le fondateur du PSI.

Publié le 6 mars 2009 Lecture : 1 minute.

La décision a été prise en Conseil des ministres, selon un communiqué officiel consulté sur le site internet du gouvernement rwandais.

"Le Conseil des ministres a approuvé l’arrêté ministériel refusant l’enregistrement du parti politique qui avait été fondé par Mr Bernard Ntaganda, parce qu’il (le parti) ne remplit pas les conditions prévues par la loi organique sur les partis et les acteurs politiques", indique ce communiqué.

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Bernard Ntaganda, avocat rwandais, avait lancé son parti en janvier, qu’il présente comme un parti d’opposition.

Il était, avant cette date, membre du Parti social démocrate (PSD), dont il critiquait la direction.

Réagissant auprès de l’AFP, M. Ntaganda a affirmé qu’il allait portait plainte contre cette décision.

"Il y a des personnalités qui s’interposent à titre individuel pour le refus de l’agrément de notre parti", a-t-il accusé.

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"Si le Rwanda est un pays démocratique qui prêche pour la plurarisme politique, pourquoi chercher des motifs injustifiés pour refuser l’agrément de notre parti", s’est-il interrogé.

Selon M. Ntaganda, le gouvernement reproche à son parti son appellation, qui se confond avec l’ONG américaine PSI (Population Services International), et le fait que trois membres fondateurs du parti ne disposaient pas de pièces d’identité valides.

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Neuf partis politiques, dont le Front patriotique rwandais (FPR, ex-rébellion tutsi actuellement au pouvoir) du président Paul Kagame, sont actuellement agréés au Rwanda.

L’opposition politique rwandaise, qui comprend une douzaine de partis, est cantonnée à l’étranger depuis la fin du génocide de 1994 au Rwanda, auquel la rébellion du FPR avait mis fin en prenant le pouvoir.

Le Rwanda doit organiser une élection présidentielle en 2010.

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