Deux morts dans l’opération de maintien de l’ordre à Antananarivo
Deux personnes ont été tuées par balles mercredi et jeudi dans la capitale malgache Antananarivo lors d’affrontements entre forces de l’ordre et manifestants de l’opposition, a-t-on appris de source hospitalière.
Publié le 6 mars 2009 Lecture : 1 minute.
"Une jeune fille est décédée (jeudi) dans le quartier d’Ankatso (où est située l’université), apparemment d’une balle perdue", a déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat un responsable de l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona, plus grand hôpital de la capitale.
Cette même source a fait état d’un autre mort par balles mercredi à Antananarivo dans des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants, mais sans en préciser les circonstances exactes.
"A Antananarivo, au moins une autre personne était morte avant-hier (mercredi) d’une balle dans le foie", a déclaré cette source.
Mercredi et jeudi, le centre-ville de la capitale avait été complètement bloqué pour empêcher un rassemblement de partisans de Andry Rajoelina, qui s’oppose au président Marc Ravalomanana depuis la mi-décembre. Des affrontements ont alors eu lieu en plusieurs endroits, les forces de l’ordre répondant à des jets de pierre le plus souvent par des tirs de grenades lacrymogènes.
Deux personnes avaient également été tuées par balles mercredi dans le centre de Madagascar lors de la dispersion par les forces de l’ordre d’une manifestation de l’opposition dans la ville d’Ambositra, selon la gendarmerie nationale.
Ces derniers décès portent à au moins quatre le bilan des morts cette semaine au cours d’échauffourées entre forces de l’ordre et partisans de l’opposition dans le pays.
Au total, une centaine de personnes sont mortes à Madagascar depuis le 26 janvier dans les violences qui ont émaillé la crise politique née du conflit entre Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, qui s’est autoproclamé en charge des affaires du pays.
