Mpox en Afrique : nouvelle épidémie, vieilles polémiques
Réapparu il y a quelques mois en Afrique centrale, le virus a été détecté, courant septembre, en Afrique du Nord. Les institutions sanitaires internationales promettent et critiquent.
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Damien Glez
Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.
Publié le 28 septembre 2024 Lecture : 2 minutes.
Le monde, échaudé, se remet à peine de la pandémie de coronavirus, des conséquences des politiques du « quoi qu’il en coûte » et des enseignements mal digérés en matière d’écologie qu’apparaît la nouvelle psychose du moment, moins incarnée par un pangolin que par un singe. Alors que le Covid-19 semblait relativement épargner le continent africain, le Mpox rappelle des pathologies comme le virus Ebola ou la grippe aviaire, manifestement plus cruelles avec les pays du Sud.
Certes, l’hypocondrie des sociétés très médicalisées les empêche de détourner totalement le regard. Le Mpox paraît d’ailleurs s’approcher de la sphère européenne. Le 12 septembre, alors que le virus était principalement localisé en Afrique centrale, le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) recensait les premiers cas du nouveau variant en Afrique du Nord, dans la ville marocaine de Marrakech.
Une urgence de portée internationale
C’est en raison d’une récente recrudescence du Mpox en RDC, au Burundi, au Kenya, au Rwanda ou encore en Ouganda que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déclaré, mi-août, une urgence de santé publique de portée internationale.
La maladie provoque de la fièvre, des douleurs musculaires et des lésions cutanées. La souche clade 1 est mortelle dans 3,6 % des cas. Elle est spécialement inquiétante lorsque le patient est un enfant. Le nombre de cas recensés depuis le début de l’année se situerait dans une fourchette comprise entre 25 000 et 30 000. Le nombre de décès avérés n’atteindrait pas encore le millier.
Manque de vaccins et de tests
Si le Mpox semble créer une configuration mondiale différente de celle provoquée par le Covid-19, il réveille des débats identiques, comme celui de la disponibilité des produits médicamenteux sur le terrain africain, qu’ils soient ou non fabriqués sur le continent. Le 6 septembre, le CDC Afrique et l’OMS annonçaient un plan financé à hauteur de 600 millions de dollars. Une stratégie dont l’objectif était de stopper rapidement la propagation du Mpox, autant par la prévention et l’engagement communautaire que par les traitements médicaux.
S’il a été rapidement question d’envoi de vaccins dans les zones les plus touchées et à destination des populations les plus à risque – plus de 3,6 millions de doses promises –, une polémique est née sur le manque de tests de laboratoire, notamment en RDC.
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