Les forces de l’ordre bloquent un meeting d’opposants

Les forces de l’ordre malgaches ont empêché pour le deuxième jour consécutif la tenue d’un rassemblement des partisans de l’opposant Andry Rajoelina dans la capitale Antananarivo, où quelques échauffourées ont éclaté.

Publié le 5 mars 2009 Lecture : 2 minutes.

L’accès au centre-ville était fermé à la circulation jeudi et les manifestants ne pouvaient accéder à la place du 13-Mai, lieu de rassemblement traditionnel de l’opposition à Antananarivo, a constaté un journaliste de l’AFP.

Des échauffourées ont éclaté dans quelques quartiers de la capitale, des groupes de jeunes jouant au chat et à souris avec les forces de l’ordre notamment dans des quartiers à la périphérie du centre-ville où la majorité des commerces sont restés fermés.

la suite après cette publicité

Plusieurs centaines de membres des forces de l’ordre étaient déployées et la mobilisation des manifestants restait faible jeudi.

C’est le deuxième jour consécutif que les forces de l’ordre empêchent la tenue de ce rassemblement sur la place du 13-Mai. L’interdiction mercredi de ce rassemblement était une première depuis le début de la crise ouverte débutée mi-décembre entre le président Marc Ravalomanana et le maire destitué d’Antananarivo Andry Rajoelina, qui s’est imposé en quelques mois comme son principal opposant.

Mercredi sur Radio Mada (proche du pouvoir), M. Ravalomanana avait déclaré qu’il avait "décidé de rétablir l’ordre". Des échauffourées entre groupes de jeunes et forces de l’ordre avaient aussi eu lieu mercredi dans plusieurs quartiers de la capitale.

Selon un proche du camp de M. Rajoelina, la délégation de l’opposant ne s’est pas rendue jeudi, par peur d’arrestations, aux négociations entamées avec une délégation de M. Ravalomanana en vue d’une sortie de crise.

la suite après cette publicité

Dans un communiqué publié jeudi, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a condamné "les menaces et intimidation (exercées) mercredi par certains groupes d’individus contre des élèves et des enseignants" dans au moins deux écoles secondaires d’Antananarivo.

L’Unicef ne précise pas l’identité de ces individus.

la suite après cette publicité

"Toutes les écoles doivent être des refuges pour la paix et la sécurité; chaque enfant doit être protégé contre les actes de violence et d’intimidation", martèle le communiqué.

Andry Rajoelina a décrété samedi une grève générale, peu suivie jusqu’à présent dans le pays.

Au total, une centaine de personnes sont mortes à Madagascar depuis le 26 janvier dans les violences qui ont émaillé la crise politique née du conflit entre Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, qui s’est autoproclamé en charge des affaires du pays.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires