Au Liban, au moins huit morts et plus deux mille blessés dans l’explosion de bipeurs de membre du Hezbollah

L’attaque simultanée de bipeurs appartenant à des membres du Hezbollah est attribuée à Israël, que l’organisation chiite menace de représailles.

Des ambulances sont entourées de personnes à l’entrée du centre médical de l’université américaine de Beyrouth, le 17 septembre 2024 © (Photo par Anwar AMRO / AFP

Des ambulances sont entourées de personnes à l’entrée du centre médical de l’université américaine de Beyrouth, le 17 septembre 2024 © (Photo par Anwar AMRO / AFP

Publié le 17 septembre 2024 Lecture : 2 minutes.

Un autre front qui s’embrase au Moyen-Orient. « Huit personnes ont été tuées et près de 2 750 autres blessées » dans l’explosion ce mardi 17 septembre de bipeurs appartenant à des membres du Hezbollah à travers le Liban, a annoncé le ministre de la Santé, Firas Abiad, lors d’une conférence de presse. Une source proche du Hezbollah a déclaré que « des centaines de membres » du mouvement « avaient été blessés  » dans la banlieue sud de Beyrouth, dans le sud du Liban et dans la plaine orientale de la Békaa. Une fillette de dix ans a été tuée, selon sa famille ainsi que le fils d’un député de la formation politique.

Les bipeurs – un système de radiomessagerie – ont explosé de manière simultanée dans plusieurs régions libanaises où la formation chiite est implantée. Selon le ministre, la plupart des victimes ont été blessées « au visage, à la main, au ventre et même aux yeux ».

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Cette attaque a été attribuée par une source proche du mouvement islamiste à un « piratage israélien ». Dans un communiqué, le Hezbollah a assuré qu’Israël était « entièrement responsable » et allait « recevoir son juste châtiment » à la suite de « cette agression criminelle ».

Nouvel objectif de guerre

Ces explosions sont survenues dans plusieurs places fortes du mouvement islamiste libanais, soutenu par l’Iran, quelques heures après l’annonce par Israël qu’il étendait les objectifs de la guerre contre le Hamas palestinien dans la bande de Gaza à sa frontière nord avec le Liban, afin de permettre le retour des déplacés.  « Le cabinet politique et de sécurité a mis à jour les buts de la guerre, afin d’y inclure le retour en toute sécurité des habitants du nord (d’Israël) chez eux », avait déclaré le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahou.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a été plus loin. « L’action militaire » contre le Hezbollah est « le seul moyen de garantir le retour des habitants du nord d’Israël dans leurs foyers », a-t-il dit à un émissaire américain en visite en Israël, Amos Hochstein.

Dans ce contexte à haut risque, le secrétaire d’État américain Antony Blinken est attendu mercredi en Égypte pour discuter d’une nouvelle proposition de compromis en vue d’un cessez-le-feu à Gaza et d’une libération des dizaines d’otages retenus dans le territoire palestinien, selon le département d’État.

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Depuis le début de la guerre à Gaza il y a près d’un an, la zone frontalière est devenue le théâtre d’échanges de tirs presque quotidiens entre l’armée israélienne et le Hezbollah, un allié du Hamas, qui ont entraîné le déplacement de dizaines de milliers de civils de part et d’autre. Il s’agit du premier évènement de ce genre depuis le début des violences transfrontalières en octobre 2023.

(Avec AFP)

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