Obama prolonge d’un an les sanctions américaines contre le Zimbabwe

Le président américain Barack Obama a annoncé mercredi que les sanctions de son administration à l’encontre du Zimbabwe seraient prolongées d’un an en raison de la crise politique persistante dans ce pays.

Publié le 5 mars 2009 Lecture : 2 minutes.

« Je poursuis pour un an les mesures d’urgence nationale imposées par les actions et les politiques de certains membres du gouvernement du Zimbabwe », a-t-il dit dans un communiqué.

« La crise, alimentée par les actions et les pratiques de certains membres du gouvernement du Zimbabwe, ainsi que par d’autres personnes, visant à saper les institutions et la démocratie au Zimbabwe (. . . ) n’a pas été résolue », a déclaré M. Obama dans un message distinct au Congrès.

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« Ces actes constituent une menace considérable pour la politique étrangère des Etats-Unis, a-t-il ajouté. Pour ces raisons, j’ai déterminé qu’il était nécessaire (. . . ) de maintenir avec force les sanctions ».

Selon la loi américaine, le président Obama devait prendre une décision sur le Zimbabwe avant vendredi.

Le nouveau Premier ministre zimbabwéen Morgan Tsvangirai, issu du principal parti d’opposition du pays, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), a prêté serment mardi devant le Parlement, près de trois semaines après avoir formé un gouvernement de coalition avec son rival, l’octogénaire président Robert Mugabe, qui dirige le pays d’une main de fer depuis l’indépendance du pays en 1980.

Le MDC avait accepté d’entrer dans un gouvernement d’union dans l’espoir de sortir le pays de la crise née de la défaite historique du régime aux élections générales de mars 2008.

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L’Union Africaine (UA) et l’Afrique du Sud ont appelé à « la levée des sanctions » contre le Zimbabwe, après l’annonce de l’entrée de Morgan Tsvangirai dans un gouvernement d’union.

Le département d’Etat américain avait déjà prévenu début février que les Etats-Unis n’envisageraient l’octroi d’une nouvelle aide au Zimbabwe et d’un allégement des sanctions que lorsqu’ils auraient la preuve d’un « véritable partage du pouvoir ».

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Les sanctions imposées par les Etats-Unis concernent notamment une vingtaine d’entreprises. En novembre dernier, le Trésor américain les avait renforcées en gelant les avoirs de quatre proches de M. Mugabe, y compris son médecin malaisien et une femme d’affaires malaisienne ayant négocié des diamants pour le compte de Mme Mugabe.

Outre la paralysie politique, le Zimbabwe s’enfonce dans une crise économique et humanitaire sans précédent. Une épidémie de choléra a fait plus de 3. 200 morts depuis août, l’inflation se chiffre en milliards de pour cent et le taux de chômage s’élève à 94%.

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