Le Soudan n’entend pas coppérer avec la CPI, manifestations pour el-Béchir
Le Soudan n’a pas coopéré jusque-là et ne coopèrera pas avec la Cour pénale internationale (CPI), a déclaré mercredi sur la chaîne Al-Jazira le ministre de la Justice Abdel Basit Sabdarat, en réaction au mandat d’arrêt délivré contre le président Omar el-Béchir sur le Darfour.
Des milliers de Soudanais manifestaient mercredi à Khartoum leur appui à el-Béchir, premier chef d’Etat de l’histoire visé par un mandat d’arrêt de la CPI.
« Nous t’aimons président Béchir », scandaient plus d’un millier de personnes réunies près du Conseil des ministres, sur les bords du Nil, dans le centre de Khartoum, selon un journaliste sur place.
« Le mandat d’arrêt montre qu’il y a deux poids, deux mesures avec l’Occident. Nous voulons une solution soudanaise à un enjeu soudanais », a déclaré à l’AFP un manifestant, Fakri Osmane.
« Nous allons protéger le président Béchir jusqu’à la dernière goutte de notre sang », chantaient plus d’un millier de manifestants réunis près de l’université de Khartoum, selon un autre correspondant de l’AFP.
De son côté, un responsable des rebelles darfouris a au contriare réagi positivement, parlant d’ »un grand jour » pour les peuples du Soudan et du Darfour.
« Nous estimons que ce jour est un grand jour pour le peuple du Soudan et le peuple du Darfour », a déclaré à l’AFP au Caire Mohammed Hussein Charif, représentant du Mouvement pour la justice et l’égalité (JEM), un groupe rebelle de cette région de l’ouest soudanais en guerre civile depuis 2003.
« Nous renouvelons notre appel à Béchir à se présenter devant la Cour pour plaider son innocence, si bien sûr il est innocent », a-t-il ajouté.
De tendance islamiste, le JEM est le plus militarisé des nombreux groupes rebelles du Darfour.
Le chef actuel du JEM, Khalil Ibrahim, avait soutenu le coup d’Etat d’Omar el-Béchir en juin 1989, avant de tourner le dos au gouvernement et de fonder à la fin des années 1990 un groupe de dissidents qui dénonçait la « domination » des Arabes sur la vie politique et économique.
La CPI a annoncé mercredi avoir délivré un mandat d’arrêt contre le président soudanais Omar el-Béchir pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité au Darfour, sans retenir le chef d’accusation de génocide.
Le conflit au Darfour a fait a fait 300. 000 morts, selon l’ONU. Le régime de Khartoum parle lui de 10. 000 morts.
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