Aït Ahmed dénonce la levée du contrôle judiciaire du diplomate Mecili
Le président du Front des forces socialistes (FFS, opposition) Hocine Aït Ahmed a dénoncé la levée partielle du contrôle judiciaire du diplomate algérien soupçonné d’avoir commandité le meurtre à Paris de l’opposant Ali Mecili en 1987.
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La justice française a autorisé vendredi ce diplomate, Mohamed-Ziane Hasseni, à quitter la France où il avait été placé sous contrôle judiciaire en août 2008.
"L’impunité accordée par les autorités françaises à l’assassin puis au commanditaire présumé de l’assassinat d’Ali Mecili, opposant algérien (. . . ) ne se dément pas", a affirmé M. Aït-Ahmed dans une déclaration transmise à l’AFP.
"Après avoir, en 1987 renvoyé l’assassin présumé en Algérie en procédure d’urgence absolue, le commanditaire présumé vient de bénéficier d’une levée de contrôle judiciaire, lui permettant de quitter le territoire français et de rentrer librement à Alger", a-t-il ajouté.
M. Aït-Ahmed, un des principaux opposants au régime d’Alger, a estimé que par cette décision "le pacte Alger-Paris scellé en 1987" est ainsi "reconduit".
Quelques semaines après la mort d’Ali Mecili, qui faisait office de porte-parole de M. Aït-Ahmed, le tireur présumé Abdelmalek Amellou avait été arrêté avant d’être expulsé en urgence absolue vers l’Algérie par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Charles Pasqua.
"Les rapports malsains qui semblent devoir lier, toujours pour le pire, le régime algérien aux dirigeants de l’ancienne puissance coloniale, sont toujours aussi étroits et aussi forts", souligne M. Aït-Ahmed.
Visé par un mandat d’arrêt international, le diplomate avait été interpellé le 14 août à l’aéroport de Marseille et mis en examen sous contrôle judiciaire le lendemain pour complicité d’assassinat de M. Mecili.
Ce contrôle judiciaire interdisait à M. Hasseni, qui clame son innocence et affirme être victime d’une homonymie, de quitter le territoire français.
La cour d’appel de Paris a partiellement levé ce contrôle judiciaire l’obligeant dorénavant simplement à répondre aux convocations du juge d’instruction et à ne pas se rendre en Allemagne, où réside un témoin à charge.
Le premier ministre algérien Ahmed Ouyahia a indiqué dimanche soir que M. Hasseni a préféré rester en France jusqu’à son acquittement.
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