Madagascar: l’appel à la grève générale du camp Rajoelina toujours peu suivi

Le camp de l’opposant malgache Andry Rajoelina a de nouveau peiné mardi à mobiliser à Antananarivo, au deuxième jour d’un mouvement de grève générale décrété samedi, a constaté un journaliste de l’AFP dans la capitale de Madagascar.

Publié le 3 mars 2009 Lecture : 1 minute.

Lors du rassemblement quotidien sur la place du 13-Mai, au coeur d’Antananarivo, quelques milliers de personnes sont venues écouter Andry Rajoelina, tandis que l’activité semblait normale dans le reste de la capitale, à l’exception d’au moins deux barrages érigés par des manifestants.

« On va aller (mercredi) dans les zones franches, les entreprises, les ministères et les établissements scolaires pour débaucher les gens », a déclaré à la tribune Andry Rajoelina, maire destitué d’Antananarivo, face au bilan mitigé de la mobilisation.

la suite après cette publicité

Quelques tentatives de pillages ont eu lieu en centre-ville à l’issue du rassemblement, chaque fois rapidement maîtrisées par l’intervention des forces de l’ordre.

Dans les principales villes de province, l’opposition a organisé des rassemblements, devenus plus fréquents ces derniers jours, mais la grève générale était là aussi peu suivie.

A Fianarantsoa, située à environ 400 km au sud de la capitale, une marche a eu lieu sans que les forces de l’ordre n’interviennent, alors que des tirs de grenades lacrymogènes ont dispersé un début de manifestation à Mahajanga (côte ouest), selon des témoins contactés par l’AFP.

Un grand rassemblement prévu à Toliara (côte sud-ouest) en présence de l’ancien président de la République et actuel opposant Albert Zafy a été reporté à mercredi en raison de la pluie. Quelque 500 personnes étaient réunies à Manakara, petite ville de la côte sud-est.

la suite après cette publicité

Le Premier ministre Charles Rabemananjara a par ailleurs rencontré mardi à Antananarivo Ramtane Lamamra, le commissaire à la Paix et à la Sécurité de l’Union africaine (UA). Selon un communiqué des services du chef du Premier ministre, l’UA « souhaiterait trouver un consensus au plus vite ».

Au total, une centaine de personnes sont mortes à Madagascar depuis le 26 janvier dans les violences qui ont émaillé la crise politique née du conflit entre Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, qui s’est autoproclamé en charge des affaires du pays.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires