Le match des « petits » constructeurs aériens

Le développement des lignes intra-africaines offre de plus en plus d’opportunités aux fabricants d’avions de 50 à 120 places.

Le canadien Bombardier et ses CSeries de 100 à 149 sièges. © Bombardier

Le canadien Bombardier et ses CSeries de 100 à 149 sièges. © Bombardier

Julien_Clemencot

Publié le 10 octobre 2013 Lecture : 2 minutes.

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Aérien : les aéroports africains décollent-ils ?

Sommaire

Dans une dizaine d’années, le secteur aérien africain sera équivalent à celui du Moyen-Orient. L’émergence d’une classe moyenne et la diversification des économies vont tirer cette croissance, ce qui augmentera le trafic intra-africain.

Cohabitation

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Une aubaine pour les constructeurs d’appareils de 50 à 120 places comme l’européen ATR, le canadien Bombardier ou le brésilien Embraer, 87 % des routes aériennes correspondant à des vols de moins de cent passagers sur le continent. Un marché cohabitent des avions turbopropulsés (à hélices), économes en carburant, et des jets (dotés de réacteurs), plus rapides.

« Même avec une forte croissance, ce marché reste une niche, la concurrence y est très forte. Les compagnies africaines se doteront de 250 appareils de ce type dans les vingt ans à venir », indique Matthieu Duquesnoy, vice-président Afrique et Moyen-Orient d’Embraer Commercial Aviation. Le groupe brésilien compte plus de 160 appareils (dont 80 jets) sur le continent, dans 20 compagnies environ. Et l’avionneur a ouvert un centre de maintenance en Afrique du Sud.

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Espoirs

Bombardier, qui fabrique à la fois des appareils turbopropulsés et des jets, affiche le même enthousiasme. « Nous venons de signer avec un treizième opérateur pour notre modèle CRJ [de 60 à 99 places]. Au total, nous comptons 170 avions sur le continent », se félicite Raphaël Haddad, vice-président Afrique et Moyen-Orient.

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Plusieurs compagnies seraient aussi intéressées par les nouveaux modèles, les CSeries, de 100 à 149 places. Preuve de ses espoirs sur le continent, Bombardier s’apprête à inaugurer au Maroc une usine dans laquelle il aura investi 200 millions de dollars (près de 150 millions d’euros) d’ici à 2020.

De son côté, ATR, spécialiste des appareils turbopropulsés de 50 à 70 places, a aussi fait de l’Afrique une priorité. Il y a renforcé sa présence en implantant un centre de formation à Johannesburg. Son objectif : doubler en dix ans le nombre de ses avions en service sur le continent (110 aujourd’hui). Le consortium européen mise sur leur faible consommation et leur souplesse d’utilisation lorsque les infrastructures sont limitées. Il pourrait aussi lancer la production d’un avion de 100 places. Pour tous, le match ne fait que commencer.

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