La Banque centrale d’Afrique du Sud abaisse son taux directeur
De nombreux pays commencent à réduire leurs taux d’intérêt, augmentés dans un contexte d’accélération de l’inflation après la pandémie de Covid-19 et l’invasion russe en Ukraine.
La Banque centrale d’Afrique du Sud a abaissé ce 19 septembre son principal taux d’intérêt de 0,25 points à 8 % – retrouvant le niveau de 2021 -, sur fond de poursuite du ralentissement de l’inflation, a annoncé son gouverneur. Une mesure qui rejoint celles de nombreuses nations ayant commencé à réduire leurs taux d’intérêt, qu’elles avaient augmentés dans un contexte d’accélération de l’inflation dans la foulée de la pandémie de Covid-19 et de l’invasion russe en Ukraine.
« Bonne direction »
L’inflation sur douze mois a ralenti à « 4,4 % en août, son plus bas niveau depuis trois ans, proche de la valeur médiane de notre objectif » de 3 % à 6 %, a constaté le gouverneur Lesetja Kganyago, ajoutant anticiper « une inflation contenue » sous les 4,5 % jusqu’à la fin de la période de prévision, fin 2026. « Les risques d’inflation sont considérés comme mesurés » et « dans ce contexte, le Comité de politique monétaire (MPC) a décidé de réduire le taux directeur de 0,25 points de pourcentage à 8 % par an, avec effet au 20 septembre », a-t-il expliqué.
La hausse des prix à la consommation sur un an, qui s’était maintenue pendant dix mois dans une fourchette de 5 à 6 %, était repassé pour la première fois en juillet sous la barre des 5 % (à 4,6 %) son plus bas niveau depuis juillet 2021. Les prévisions d’inflation « tendent – lentement – dans la bonne direction », a indiqué le gouverneur de la banque centrale sud-africaine.
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Il s’est aussi réjoui d’une amélioration de la confiance dans l’économie sud-africaine et de prévisions de croissance revues à la hausse, notamment grâce à la récente diminution des nombreux délestages que subissait l’Afrique du Sud depuis des années et à « une dynamique d’élargissement des réformes ». Mais, a-t-il souligné, ces prévisions de croissance du PIB sud-africain restent basses, autour de 2 %.
Le MPC a étudié un possible relèvement du taux directeur de 0,5 point, mais a préféré la prudence. « Selon les prévisions, les taux devraient (…) se stabiliser autour de 7% » l’an prochain, a estimé Lesetja Kganyago.
(Avec AFP)
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