Guinée Bissau: explosion d’une bombe au QG de l’armée, 6 blessés dont 3 graves

Une bombe de forte puissance a explosé dimanche soir au quartier général des forces armées bissau-guinéennes, à Bissau, faisant six blessés, dont trois graves, a-t-on appris de source militaire.

Publié le 1 mars 2009 Lecture : 2 minutes.

L’explosion, qui s’est produite vers 20H00 (locales et GMT), a provoqué l’effondrement d’une bonne partie de l’édifice principal abritant le bureau du chef d’état-major de l’armée, le général Tagmé Na Waié. Ce dernier avait affirmé début janvier avoir fait l’objet d’une tentative d’assassinat, selon la même source.

Selon un bilan provisoire, six personnes ont été blessées, dont trois se trouvent dans un état grave, a indiqué la même source militaire.

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Aucune explication officielle n’a été donnée sur la nature de l’explosion.

Aussitôt après la déflagration, un groupe d’officiers conduit par le commandant Samuel Fernandes a fait le tour des radios locales pour demander la suspension immédiate des programmes.

« Arrêtez les programmes, fermez vos stations, jusqu’à ce que nous ayons toutes les informations sur ce qui s’est passé à l’état-major. C’est également pour des raisons de sécurité personnelle pour vous, journalistes », a déclaré l’officier.

Cette attaque fait suite à d’autres actes de violence ces quatre derniers mois, dans un contexte de profondes divergences entre l’armée, la présidence et le ministère de l’Administration intérieure.

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Le 23 novembre, un groupe de militaires avaient attaqué de nuit la résidence du chef de l’Etat, Joao Bernardo Vieira, à Bissau, faisant deux morts au sein de la garde.

Puis, début janvier, le général Tagmé Na Waie avait affirmé avoir échappé à une tentative d’assassinat. Selon lui, des soldats en faction à la présidence avaient ouvert le feu au passage de sa voiture devant le palais présidentiel.

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Le chef d’état-major avait exigé que tous les soldats affectés à la présidence, formant selon lui une « milice », soient relevés de leur poste.

Trois soldats avaient ensuite été arrêtés, appartenant à un groupe nommé « aguentas », formé à Conakry pendant la guerre civile de 1998-1999 en Guinée-Bissau pour soutenir le président Joao Bernardo Vieira qui faisait alors face à un soulèvement d’une partie de son armée.

Coups d’Etat, tentatives de coups de force et mutineries ont ponctué l’histoire de la Guinée-Bissau, ex-colonie portugaise, depuis son indépendance en 1974.

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