RDC: Ban Ki-moon pour une présence « plus vigoureuse » de l’ONU dans l’est
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a souhaité samedi une présence « plus vigoureuse » de la Mission de l’Onu dans l’est de la RDC (Monuc), pour préserver les « gains » de l’opération menée par Kinshasa et Kigali contre les rebelles hutu rwandais.
Arrivé samedi en République démocratique du Congo (RDC), M. Ban s’est entretenu en fin de matinée avec le président Joseph Kabila à Kisangani, capitale de la Province orientale (nord-est), a indiqué à l’AFP son porte-parole Yves Sorokobi, joint par téléphone depuis Kinshasa.
Pour M. Ban, « les récents développements ont offert une opportunité aussi bien aux autorités congolaises qu’à la Monuc de renforcer leur engagement » dans le Kivu (est), selon cette source.
Le secrétaire général de l’ONU a appelé à profiter de « cette stabilité plus ou moins temporaire » pour « renforcer l’autorité de l’Etat et assurer de façon plus efficace la protection des civils », a indiqué son porte-parole.
Une présence « plus vigoureuse » de la Monuc doit permettre d’ »assurer à long terme les gains » de l’opération rwando-congolaise dans le Nord-Kivu, selon M. Ban.
La mission de l’Onu doit « appuyer de façon beaucoup plus vigoureuse » les forces armées congolaises, a-t-il encore estimé cité par son porte-parole.
Après le départ cette semaine des troupes rwandaises après un mois d’opération conjointe dans l’est, la RDC a annoncé qu’elle continuerait à traquer les rebelles hutu rwandais.
Le Conseil de sécurité a adopté fin novembre une résolution octroyant plus de 3. 000 hommes supplémentaires à la Monuc.
Déployée depuis 2001, la Monuc est la plus importante mission de paix actuelle de l’organisation mondiale avec 17. 000 soldats.
Le 3 février, M. Ban avait regretté que la communauté internationale n’y contribue pas davantage. L’Egypte a annoncé mi-février qu’il enverrait quelque 1. 300 militaires.
A Goma, capitale du Nord-Kivu où il est arrivé dans l’après-midi, M. Ban a appelé Kinshasa à « collaborer avec les Nations unies pour éradiquer le fléau » des violences sexuelles, après la visite d’un hôpital accueillant des femmes victimes, a indiqué son porte-parole.
Le secrétaire général « a demandé que les gens qui sont soupçonnés ou accusés de violences sexuelles ne soient pas intégrés dans l’armée et la police congolaises ».
Un processus d’ »intégration » à l’armée congolaise de combattants rebelles ou milices progouvernementales est en cours.
La plupart des belligérants de l’est congolais sont régulièrement accusés de viols.
M. Ban se rendra dimanche matin dans un camp de déplacés près de Goma, avant d’aller rencontrer à Kigali le président rwandais Paul Kagame.
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